The Los Angeles Times, 25 janvier – De Borzou Daragahi, Rédacteur au Times Bagdad Lambassadeur des États-Unis en Irak a déclaré mercredi quil révèlerait bientôt des informations qui selon lui prouvent lintervention de lIran dans le pays, dans la dernière joute diplomatique en date entre Washington et Téhéran.
Lambassadeur américain Zalmay Khalilzad a déclaré à un groupe de journalistes occidentaux que les hauts responsables américains fourniraient « dans les jours à venir » des détails sur les Iraniens détenus et interrogés à Bagdad et dans la ville kurde dIrbil ce mois-ci. Larmée américaine a arrêté cinq diplomates iraniens à Irbil le 11 janvier et retient en détention plusieurs autres depuis fin décembre à Bagdad, ce qui a provoqué un scandale diplomatique et créé des tensions avec le gouvernement du Premier ministre irakien, Nouri Maliki. Cet exposé, a annoncé Khalilzad, va expliquer qui sont ces détenus iraniens et ce quils font en Irak, et va fournir des informations sur la contrebande ayant vraisemblablement lieu à la frontière entre lIran et lIrak.
« Nous travaillons pour reconstituer les faits ; nous aurons des informations pour vous dans les jours à venir », a-t-il affirmé. Ce prochain exposé, a-t-il annoncé, est une réponse aux commentaires publics de lambassadeur iranien Hassan Kazemi-Qomi, qui a défié ouvertement les Américains cette semaine de produire « les preuves que lIran travaille pour déstabiliser lIrak », selon des agences de presse iraniennes.
Khalilzad a rétorqué que les États-Unis relevaient le défi. « Je sais que lambassadeur iranien a déclaré que les Américains navaient aucune preuve à produire ; sils avaient quoi que ce soit, pourquoi ne les
partageraient-ils pas ? », a interrogé Khalilzad. « Nous allons les y forcer. »
Khalilzad a avancé que les misions diplomatiques et bureaux iraniens en Irak servaient de couverture diplomatique aux membres de la Force Qods des Gardiens de la Révolution, groupe despionnage délite et organisation paramilitaire placée sous les ordres directs du guide suprême de lIran, layatollah Ali Khamenei.
Une des individus arrêtés lors des deux raids de décembre dernier menés à Bagdad puis libéré a été identifié comme « directeur des opérations » de la Force Qods, a-t-il déclaré. Lappareil gouvernemental iranien est composé des fonctions étatiques ordinaires telles que le ministère des Affaires étrangères et la présidence, mais aussi dinstitutions puissantes fondées au lendemain de la Révolution islamique de 1979. Les Gardiens de la Révolution, une de ces organisations, opèrent en tant quarmée parallèle et contrôle les frontières de lIran, ainsi que la politique étrangère du pays vis-à-vis des nations voisines, telles que lIrak et lAfghanistan.
Khalilzad a déclaré que le temps était venu pour lIran de remplacer les personnes qui dirigent les relations avec lIrak. « LIran ne sest pas adapté à ce changement de situation, dans le sens où il utilise cet instrument sécuritaire comme organe diplomatique », a-t-il expliqué. «Un grand nombre de dirigeants politiques qui représentent lIran diplomatiquement sont des agents de la Force Qods. »
Les États-Unis ont avancé que lIran passait clandestinement des fonds et des armes en Irak et fournissait un entraînement aux groupes armés dans ce pays. Khalilzad a déclaré mercredi que des éléments iraniens liés à la Force Qod sétaient infiltrés dans les partis politiques irakiens.
Il a déclaré que ladministration Bush avait pris la décision daffronter de manière agressive les réseaux iraniens opérant en Irak, comme la présenté le président dans son discours du 10 janvier portant sur le rassemblement des troupes en Irak.
« Ces opérations visent à leur rendre les choses plus difficiles, en particulier les choses quils avaient lhabitude de faire plus facilement, avec lespoir que cela suffira à changer leur attitude », a affirmé
Khalilzad.
« Les [Irakiens »> qui leur sont associés risquent eux aussi dêtre arrêtés ou ciblés par ces opérations », a-t-il ajouté.