AFP, Washington, 29 janvier – Les Etats-Unis ont prévenu lundi les groupes pétroliers anglo-néerlandais Royal Dutch Shell et espagnol Repsol qu’un investissement gazier de plusieurs milliards de dollars en Iran violerait vraisemblablement les lois américaines.
« Il est probable que cela déclenchera » une enquête du gouvernement américain, a déclaré à la presse le porte-parole du département d’Etat, Sean McCormack, en référence aux diverses lois américaines limitant strictement les investissements en Iran de toute société implantée sur le sol américain.
« Les Etats-Unis ont diverses lois liées aux investissements dans les secteurs iraniens du gaz et du pétrole », a ajouté M. McCormack, interrogé sur l’accord préliminaire annoncé la veille par la compagnie nationale du pétrole iranien (NIOC) avec Shell et Repsol.
« Ceux qui s’occupent quotidiennement de l’application de ces lois vont certainement s’intéresser à cet accord. C’est déclenché par le montant de l’accord », a-t-il ajouté, refusant de « spéculer » sur les mesures que les Etats-Unis pourraient éventuellement adopter à l’encontre des groupes pétroliers européens.
La législation américaine interdit notamment aux sociétés faisant des affaires aux Etats-Unis, qu’elles soient étrangères ou de droit américain, tout investissement supérieur à 20 millions de dollars dans le secteur iranien des hydrocarbures.
Or le projet de production de gaz naturel liquéfié (GNL) du champ de South-Pars, dans le sud de l’Iran, est évalué à environ 10 milliards de dollars, dont 4,3 milliards pour l’exploitation du gaz en amont et 5,5 à 6 milliards pour l’unité de production de GNL.