RIA Novosti, Moscou, 21 juin – Le président russe, Vladimir Poutine, pourrait effectuer une visite officielle en Iran avant la fin de l’année, relève jeudi le journal Internet Gazeta.ru.
Les Iraniens souhaitent depuis déjà longtemps obtenir l’organisation d’une telle visite, qui les aiderait à faire face à l’Occident. Jusqu’ici, Vladimir Poutine a évité, pour une raison ou pour une autre, ce voyage. Cette fois-ci, estiment des experts, la possibilité d’une visite du président sortant est assez forte.
Les chefs de diplomatie de la Russie, de l’Iran, de l’Azerbaïdjan, du Kazakhstan et du Turkménistan se sont retrouvés mercredi à Téhéran pour débattre du statut juridique de la mer Caspienne. Les ministres du quintette caspien ont examiné la préparation du deuxième sommet des Etats riverains prévu dans la capitale iranienne. Le sommet ne devrait pas aboutir à des décisions de principe. Les chefs d’Etat recevront la proposition d’adopter un document de transition qui préciserait des règles de conduite sur la Caspienne des plus générales et acceptables pour toutes les parties concernées, a indiqué le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. La date de la tenue du sommet de Téhéran sera annoncée plus tard, a-t-il ajouté.
Vladimir Poutine a donc une chance des plus réelles, depuis son entrée en fonction, de se rendre en visite dans un pays considéré par l’Occident comme la principale menace à la sécurité mondiale. Le ministère russe des Affaires étrangères n’y voit aucun obstacle. « Si l’on se met d’accord sur une rencontre à Téhéran, M. Poutine s’y rendra [en Iran »> », a déclaré à Gazeta.ru Andreï Krivtsov, directeur adjoint du Département de l’information et de la presse du ministère.
Bien que l’Iran et la Russie déclarent régulièrement entretenir des relations d’amitié, le numéro un russe n’a jamais effectué de visite officielle dans la République islamique. Un tel voyage avait été préparé il y a deux ans. Il était prévu d’abord pour janvier, puis pour avril, mais n’a jamais eu lieu.
« Si la décision a été prise de convoquer une rencontre ministérielle des cinq Etats caspiens, alors les négociations ont atteint un niveau qui permettrait à M. Poutine d’y participer », estime Arkadi Doubnov, expert spécialisé dans les problèmes du Proche-Orient. Pour son collègue et directeur du Centre d’étude de l’Iran contemporain, Radjab Safarov, le Sommet caspien présenterait une belle occasion pour Vladimir Poutine de se rendre en Iran tout en conservant sa renommée d’homme politique modéré.