AFP, Téhéran, 8 juillet – Plusieurs responsables du gouvernement iranien ont dénoncé les actions de médias contre le gouvernement du président Mahmoud Ahmadinejad, alors que le ministre de la Culture, Mohammad Hossein Safar Harandi, a évoqué un « coup d’Etat rampant » dans la presse.
« De nombreux signes montrent qu’il y a un coup d’Etat rampant dans la presse », a déclaré M. Safar Harandi, cité dans les journaux réformateurs dimanche.
« Lorsque nous parlons de coup d’Etat rampant dans un média, nous voulons dire que quelqu’un agit dans le but de renverser (le régime islamique) et non pas que certains fomentent un coup dans une caserne », a-t-il ajouté.
Cette déclaration intervient quelques jours après la fermeture du grand quotidien modéré Ham Mihan, deux mois et demi seulement après son autorisation à reparaître, et l’annulation définitive du permis du quotidien réformateur Mosharekat, suspendu il y a sept ans.
Dans le même temps, l’agence semi-officielle Ilna, proche des réformateurs, semble en difficulté.
Son directeur général Massoud Heydari a démissionné lundi dernier, et l’agence n’a pas fourni de dépêches depuis mardi soir. Ilna, qui était la seule à rapporter régulièrement des nouvelles sur les mouvements sociaux et les questions de droits de l’Homme, n’a fourni aucune information sur sa situation actuelle.
Pour sa part, Mohammad Jafar Behdad, un responsable du bureau de la présidence de la République en charge de la communication, s’en est également pris à la presse en affirmant que « les mensonges et malveillances (contre le gouvernement) ne resteront pas sans réponse ».
« La propagande noire et non hygiénique, ainsi que les complots quotidiens contre les programmes et l’action du gouvernement ou les moqueries et les insultes directes contre le président sont entrés dans une nouvelle phase », a-t-il ajouté dans la presse dimanche.