AFP, Bruxelles, 16 septembre – Le ministre belge des Affaires étrangères Karel De Gucht a assuré dimanche à son retour en Belgique avec le jeune Belge enlevé en Iran, Stefaan Boeve, que pour obtenir sa libération son pays n’avait ni versé de rançon ni fait de concession à Téhéran dans le dossier nucléaire.
« Aucune rançon n’a été versée et je n’ai pas transigé sur mes positions », a déclaré le chef de la diplomatie belge à la chaîne privée de langue française RTL-TVI à son arrivée de Téhéran à bord d’un avion militaire belge en compagnie de M. Boeve.
Le Belge de 28 ans, libéré jeudi soir 34 jours après avoir été enlevé par des trafiquants de drogue dans le sud-est de l’Iran et remis samedi à M. De Gucht, était attendu à sa descente d’avion par sa compagne Carla Van Eeckhoudt, enlevée en même temps que lui mais relchée, elle, au bout de deux jours.
Le ministre belge a affirmé qu’il avait « redit » à son homologue iranien Manoucherh Mottaki que la Belgique souhaitait comme les autres pays de l’UE que l’Iran coopère avec les Nations Unies et suspende l’enrichissement de l’uranium.
Une nouvelle résolution de l’ONU portant sur de nouvelles sanctions contre l’Iran doit être discutée le 21 septembre à Washington par les six puissances (Etats-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne, Allemagne et France) impliquées dans les négociations avec Téhéran.
M. De Gucht a cependant reconnu qu’il avait bien conscience que « si les Iraniens lui avaient demandé de venir, c’est précisément parce qu’ils sont dans une situation d’isolement ».
Sa venue importait d’autant plus à l’Iran, a-t-il estimé sur la chaîne publique francophone RTBF, que la Belgique siège actuellement au Conseil de sécurité de l’ONU et qu’elle est représentée depuis peu par un directeur au sein de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
A Téhéran, M. De Gucht avait précisé que la Belgique contribuerait à hauteur de 500.000 euros à un programme de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) en Iran, comme elle le fait en Afghanistan.