AFP, Téhéran, 14 octobre- Le chef de la police iranienne, le général Esmaïl Ahmadi Moghadam, a déclaré n’avoir « aucune nouvelle » d’un étudiant japonais enlevé lundi par des bandits dans le sud-est de l’Iran, a rapporté dimanche l’agence officielle Irna.
Il a toutefois précisé que selon « les dernières informations des services de renseignements de la police, l’étudiant kidnappé n’a pas été emmené à l’étranger et l’objectif des ravisseurs est de l’échanger contre l’un des leurs emprisonné », a dit le général Ahmadi Moghadam.
Le sous-préfet de Kerman, chargé des questions politiques et de sécurité, Abolghassem Nasrollahi, a démenti des informations sur une libération de l’étudiant japonais dimanche soir, a rapporté l’agence semi-officielle Fars.
Selon Fars, une délégation japonaise se trouve actuellement dans la région.
Les forces de sécurité mènent des recherches pour mettre la main sur les ravisseurs et obtenir la libération de l’étudiant.
L’étudiant a été enlevé par un bandit dénommé « Shah-Bakhsh et est en bonne santé », avait indiqué jeudi un responsable de la sécurité.
Le bandit, qui porte le même nom que le ravisseur présumé de deux Belges en août, « a enlevé l’étudiant pour l’échanger contre son fils (…), qui appartient à son groupe de bandits et a été arrêté récemment », selon cette source.
L’étudiant, gé de 23 ans, a été enlevé à Bam (sud-est), selon Irna.
A Tokyo, la chaîne de télévision NHK avait indiqué que le jeune homme avait contacté l’ambassade du Japon à Téhéran lundi pour l’informer qu’il avait été capturé par des hommes armés.
En août, un couple de Belges avaient été enlevés par des trafiquants de drogue qui les avaient libérés après deux jours de détention pour l’une et 34 jours pour l’autre.
Depuis 1999, au moins six cas d’enlèvements d’étrangers ont été enregistrés dans cette région.
En août 1999, quatre touristes étrangers et un Iranien avaient été retenus pendant deux semaines par la tribu baloutche des Shah-Bakhsh, l’une des plus importantes du secteur. Elle exigeait la libération de deux des leurs ainsi que la restitution des corps de cinq autres, tués lors d’opérations des autorités iraniennes contre le trafic de drogue.