Le pape a reçu la délégation conduite par le président de l'organisation pour la culture islamique de Téhéran, Mahdi Mostafavi, à l'issue de son audience générale.
Selon le communiqué, Benoît XVI s'est montré "particulièrement satisfait du choix du thème" du colloque, qui s'est tenu sous la présidence conjointe de Mahdi Mostafavi et du cardinal Jean-Louis Tauran, président du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.
Dans leurs conclusions, les participants ont notamment souligné que "la foi comme la raison sont des dons de Dieu au genre humain" et sont "intrinsèquement non-violentes".
"Ni la raison ni la foi ne devraient être utilisées" pour justifier la violence" même si "malheureusement elles ont pu être mal utilisées à cette fin", ont-ils ajouté.
Les représentants catholiques et musulmans ont également plaidé pour que les discours sur les différentes religions évitent les "généralisations" htives, soulignant que "les traditions religieuses ne peuvent pas être jugées sur la base d'un seul verset ou d'un seul passage de leurs livres saints".
En septembre 2006 dans son "discours de Ratisbonne" (Allemagne) Benoît XVI avait provoqué une crise dans les relations entre l'Eglise catholique et le monde musulman en semblant accuser l'islam de violence et lui refuser la dimension rationnelle qu'il accordait au christianisme.
Depuis lors, un groupe de 138 dignitaires musulman du monde entier ont pris l'initiative de lancer un appel au dialogue aux chrétiens et notamment à l'Eglise catholique. L'un des résultats de cette démarche inédite a été le 5 mars dernier la création d'une instance permanente de dialogue avec le Vatican avec l'aval du pape.
Cette instance n'est cependant pas la seule à rassembler musulmans et catholiques au plus haut niveau même si elle se distingue par son caractère international.
L'organisation iranienne pour la culture islamique et le conseil pontifical pour le dialogue interreligieux en sont ainsi à leur sixième collogue.