"Après que la Turquie a annoncé avoir terminé de réparer le gazoduc de son côté, l’exportation de 15 à 20 millions de m3 vers ce pays a repris", a indiqué un responsable de la compagnie nationale iranienne, Hassan Torbati, cité par le site internet de la télévision d’Etat.
La Turquie importe du gaz iranien à des fins domestiques via un gazoduc qui relie la ville de Tabriz, dans le nord-ouest de l’Iran, à Ankara, depuis décembre 2001. Le débit moyen du gazoduc est de 29 millions de mètres cubes de gaz par jour.
Une déflagration était survenue peu après minuit, dans la nuit du 25 au 26 mai dans la province d’Agri, à 13 km de la frontière avec l’Iran, occasionnant un incendie et entraînant des dommages sur la structure, selon la compagnie de gaz étatique Botas.
Samedi, cité par l’agence Fars, un commandant militaire du nord-ouest de l’Iran a évoqué une piste criminelle, expliquant que l’homme à l’origine de l’explosion avait été tué dans des affrontements.
"Ces derniers jours, nous avons infligé de lourdes pertes aux bandits dans cette zone (frontalière). Dans l’un des affrontements, nous en avons tué sept, dont celui qui était derrière l’explosion du gazoduc", a déclaré Mohammad Taghi Osanlou. Il a précisé que l’individu se nommait Hatm Bakhlan Lou.
La semaine dernière, le journal iranien Jomhuri Eslamineuf avait rapporté que neuf rebelles kurdes avaient été tués dans des affrontements avec les forces de l’ordre dans une province de l’ouest de l’Iran, frontalière de la Turquie.
Les provinces du nord-ouest de l’Iran, habitées de Kurdes, sont souvent le théâtre d’accrochages entre les forces de sécurité et des militants du Pejak, proches du PKK.
Ce groupe est lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), basé en Turquie et dans le nord de l’Irak.
Les rebelles du PKK se sont engagés par le passé dans des actes de sabotage contre des gazoducs et des oléoducs dans le cadre de leur conflit avec l’Etat turc.