"Nous nous attendions à plus de la part de l’AIEA", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Mohammad Ali Hosseini, lors de son point de presse hebdomadaire.
"S’il n’y avait pas les pressions d’un ou deux pays, l’agence aurait pu faire un meilleur rapport, qui n’aurait pas donné d’opportunité à certains pays qui cherchent des prétextes pour faire pression sur nous", a-t-il ajouté.
Lundi, l’AIEA a augmenté d’un cran la pression contre l’Iran dans un dernier rapport, plus offensif qu’à l’accoutumée, dénonçant le refus persistant de Téhéran de s’expliquer sur ses tentatives présumées de militarisation de son programme nucléaire.
Le chef des inspections de l’AIEA, le Finlandais Olli Heinonen, a détaillé le 29 mai devant des diplomates à Vienne un document de 15 pages sur le modelage de l’uranium pour l’utiliser dans une tête nucléaire, ce qu’il a jugé "alarmant".
Tout en jugeant "regrettable" que le rapport ait "été influencé par certains pays" occidentaux, M. Hosseini a néanmoins ajouté qu’il "ne contenait aucun point négatif à propos du programme nucléaire" iranien.
L’AIEA se réunira à partir de ce lundi à Vienne pour débattre notamment du rapport de Mohammad ElBaradei, directeur général de l’AIEA, sur le programme nucléaire iranien.
Les Etats-Unis et les pays européens accusent l’Iran de chercher à utiliser son programme nucléaire civil pour fabriquer l’arme atomique, ce que Téhéran dément.