Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Abou Dhabi a ajouté qu’une note de protestation officielle avait été remise au chargé d’affaires iranien qui a été convoqué au ministère.
Il a qualifié l’ouverture de ces bureaux, annoncée selon lui par la télévision iranienne, d’"illégale et de violation du mémorandum d’entente" sur le statut de l’île.
L’Iran a pris le contrôle des îles des Grande et Petite Tomb et d’Abou Moussa, près du détroit d’Ormuz, après le départ des forces britanniques du Golfe en 1971 et a toujours rejeté les prétentions des Emirats sur ces territoires.
Abou Moussa est une île de 12 kilomètres carré à peu près à égale distance de l’Iran et des Emirats. Sa position stratégique et ses réserves supposées de pétrole en font un enjeu important. Abou Dhabi reproche à Téhéran d’avoir remis en cause en 1992 le statu quo qui prévalait jusqu’alors, en renforçant sa présence militaire sur l’île.
Selon le porte-parole émirati, cité par l’agence officielle Wam, les autorités iraniennes viennent d’ouvrir sur l’île d’Abou Moussa un poste de secours en mer et un bureau d’enregistrement maritime.
Il a déploré "ces violations qui n’aident pas à améliorer les relations entre les Emirats arabes unis et la République islamique d’Iran", rappelant que l’accord de 1971 n’avait "jamais transféré à l’Iran la souveraineté sur une partie ou la totalité d’Abou Moussa".
Le porte-parole a appelé l’Iran à annuler toute mesure contraire à cet accord et à accepter l’arbitrage international pour résoudre le différend sur les trois îles, ce que Téhéran a toujours refusé.