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Le candidat Moussavi pris à partis une nouvelle fois pour sur son rôle dans les massacres

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ImageIran Focus : Le 18 et 19 mai dernier,  les étudiants des Universités de Zanjan (nord-ouest de l’Iran) et de Qazvine (centre) ont successivement fustigé le candidat Moussavi,  exigeant des explications sur son rôle dans le « massacre des prisons » durant l’été 1988. Plus de 30,000 prisonniers politiques avaient alors été exécutés en quelques mois dans les prisons à travers le pays.

A Zanjan les étudiants ont explicitement demandé à Moussavi « où étiez-vous en 1988, et combien de personnes avez-vous tuées ? ». On pouvait lire sur une pancarte brandit par les étudiants (photo) : « Mir Hossein Moussavi, 1988 ? », « La terre de Khavaran est encore rouge ». Khavaran fait référence aux charniers du cimetière de Khavaran où gisent des milliers de prisonniers politiques, pour la plupart des jeunes.

A Qazvine les étudiants ont protesté contre Moussavi, en scandant « 88, 88 !», exigeant des explications sur son rôle durant le massacre des prisonniers politiques. Des pancartes brandies ici et là disaient : « Mir Hossein, 88 ! », « Libérez les étudiants » et «Evine accepte désormais les étudiants », pour rappeler l’augmentation du nombre d’étudiants incarcérés dans la funeste prison d’Evine de Téhéran.

Mirhossein Moussavi a dirigé le gouvernement de 1981 à 1989 et est considéré l’un des hauts responsables du massacre de 30.000 prisonniers politiques au cours de l’été de 1988.

 Il s’agissait dans leur immense majorité d’étudiants arrêtés dans les grandes rafles du début des années 1980 pour leur soutien à l’OMPI, la principale force d’opposition. L’an dernier, à l’occasion du 20ème anniversaire du « massacre des prisons », l’organisation Amnesty International a publié un rapport dans lequel elle a demandé que « les responsables du ‘massacre des prisons’ soient tenus de rendre des comptes, il ne devrait pas y avoir d’impunité pour des violations des droits humains aussi manifestes, quelle que soit la période à laquelle elles ont été commises. »

Déjà, le 6 mai dernier Mirhossein Moussavi avait été pris à parti une première fois pour son rôle dans la répression, alors qu’il participait à une réunion avec les étudiants de Babolsar (au bord de la mer Caspienne).

L’un des étudiants avait alors pris la parole lors de la réunion électorale organisée dans la mosquée de l’université Babolsar et avait interrogé Moussavi en ces termes : « À l’époque vous étiez premiers ministres. Vous étiez la troisième personnalité de l’État.  Que répondez-vous à propos du silence que vous aviez affiché ? Il faut que vous répondiez franchement à cette question ! »

Alors que Moussavi tentait de s’esquiver à propos de son rôle dans l’une des épisodes les plus sombres de l’histoire contemporaine de l’Iran,  et alors qu’il s’apprêtait à quitter la salle, les étudiants s’étaient mis à scander : « Mir Hossein réponds sur 1988 !», « libérez les étudiants emprisonnés! »

Récemment, Reza Malek, ancien adjoint de la division des investigations du Ministère du renseignement iranien, qui fut lui même arrêtés, a révélé dans un message vidéo adressé au secrétaire général Ban Ki Moon, qu’en 1988, plus 33,000 prisonniers politiques ont été exécutés dans les prisons iraniennes.

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