AFP 23 février 2005 – Les habitants des villages des environs de Zarand, dans le sud-est de l’Iran, frappés mardi par un séisme qui a fait au moins 420 morts selon un bilan provisoire, ont passé la nuit de mardi à se protéger de la pluie et du froid et à maudire la lenteur des secours.
A Islamabad, sévèrement touché par la secousse, une centaine de villageois en colère ont bloqué la route avec un camion pour intercepter de l’aide humanitaire, les femmes frappant avec des pierres sur les voitures qui passaient, a constaté un journaliste de l’AFP.
Selon un policier, une vingtaine d’hommes se sont couchés en travers de la route au passage du convoi du ministre de l’Intérieur, Abdolvahed Moussavi Lari, et ont été dégagés de force.
Seules une vingtaine de tentes du Croissant-Rouge se dressaient au bord de la route. Un médecin du Croissant-Rouge, Farhad Fathizadeh, a reconnu que les besoins étaient insuffisamment couverts, mais a ajouté que les autorités et les secours travaillaient à pourvoir au nécessaire dans la journée.
Le chef des services des catastrophes naturelles, Mohammad Javad Fadaïe, interrogé par l’AFP, a assuré qu’il n’y avait « pas de problème fondamental ». Il a cependant admis que les tentes manquaient. « Comme nous accordons la priorité à ceux dont les maisons ont été entièrement détruites, une partie de la population, dont les habitations ont seulement été endommagées mais qui n’y retournent pas de peur d’un effondrement ou d’une réplique, est mécontente », a-t-il déclaré.
« Nous espérons que dans les prochaines heures nous pourrons couvrir tous les besoins », a-t-il ajouté.
Interrogé sur la nécessité de faire appel à l’aide internationale, il a répondu que « nous n’avons pas ressenti le besoin, mais certaines organisations se sont dites prêtes à nous assister et nous saluons cela ».
Selon lui, le bilan du séisme de 6,4 sur l’échelle ouverte de Richter survenu mardi matin dans la région de Zarand, à environ 70 km au nord de Kerman, était toujours mercredi matin d’au moins 420 morts et 900 blessés.
Mais, a-t-il redit, « ce chiffre va sûrement augmenter ».
« Les recherches sont terminées à peu près partout, sauf à Dahouyeh et Houtkan », a-t-il déclaré.
Ces deux villages reculés dans la montagne et difficiles d’accès, pourraient avoir été entièrement détruits par le tremblement de terre.
Les villages touchés combattent la pluie et le froid en protestant
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