Iran Focus: Les iraniens ont célébré aujourdhui la fête traditionnelle de Sizdeh-be-dar et en profité par la même occasion pour exprimer leur rejet du pouvoir despotique.
Selon un communique de la principale force dopposition organisée, CNRI, sur les évènements daujourdhui à Téhéran, au nord-est du parc de Mellat près de Jâm-e-Jam, siège central de la radiotélévision d’Etat, la population a exprimé son rejet du régime des mollahs en criant « A bas Khamenei ; Khamenei assassin, son pouvoir est illégitime, notammen ».
La foule a aussitôt été encerclée et attaquée par des forces répressives, surtout des agents en civil, qui ont dispersé les gens et en ont arrêté quelques uns. Ils ont été transportés en minibus sécurisés des forces de sécurité vers des destinations inconnues.
Craignant les protestations populaires pour la fête traditionnelle de Sizdeh-be-dar, le régime a établi des postes de contrôle dans la plupart des rues de Téhéran. Les agents fouillent les véhicules et leurs occupants. Les fouilles sont plus intenses sur les places Azadi et Enghelab, où un grand nombre de gens se promènent en ce jour.
Un affrontement a également été rapporté vers 16h00 au parc Danechjou où les manifestants scandaient « Khamenei assassin, son pouvoir est illégitime ». Une quinzaine de personnes ont été arrêtées.
Vers 16h30, une manifestation a éclaté au parc Chaghayegh situé à Narmak, là aussi aux cris de « A bas Khamenei » et « Khamenei assassin, son pouvoir est illégitime ». Face à la charge des forces répressive, la foule a opposée une résistance.
Ces protestations éclatent alors que tous les parcs et centres de loisirs de Téhéran débordent de gardiens de la révolution, de miliciens du Bassidj et d’autres forces répressives.
Des manifestations ont également éclaté près de la rue Bab-Homayoun, où les manifestations scandaient « A bas Khamenei » et « Khamenei assassin, son pouvoir est illégitime ». Les manifestants ont affronté les forces répressives et résisté à leur attaque.
Les affrontements au parc Chaghayegh dans le quartier Narmak de Téhéran ont débordé dans les rues adjacentes. Au moins huit personnes ont été arrêtées dans ces accrochages. Deux jeunes manifestants ont été blessés lorsque les agents les ont aspergés de gaz toxiques dans les yeux.
Sur la place Azadi, 20 agents en moto ont foncé sur la foule pour la disperser. D’autres groupes d’agents ont attaqué les gens avec des barres de fer. Cinq personnes auraient été arrêtées et deux autres blessées.
Par ailleurs, dans la nuit du jeudi 1er avril, les habitants et la jeunesse téméraires du quartier de Chahrak-e-Gharb de Téhéran sont montés sur les toits pour crier le rejet du fascisme religieux. (Le 1er avril est lanniversaire du soi-disant referendum que le fondateur du régime Khomeiny, avait concocté pour cimenter son nouveau régime théocratique après la révolution de février. Cest une date rejetée par les Iraniens comme lanniversaire du détournement de la révolution antimonarchique de 1979 par les mollahs).
La veille également, de 21h30 à 22h15, malgré le climat de répression sévère qui règne dans ce secteur, la jeunesse audacieuse avait mené sa manifestation nocturne.
Le régime a bloqué, depuis la veille, les télécommunications de divers secteurs de la capitale surtout à lest de la ville, et en banlieue comme Boumhene, Roudhene, Pardisse, Damavande et Guillavande.
Le blocage est si fort que les médias officiels lont évoqué. Même les lignes fixes sont brouillées et les communications de plus en plus difficiles.