Iran Focus : Dimanche soir la population est à nouveau montée sur les toits pour exprimer sa rejet du régime. Dès 22h30, les cris de « Allah Akbar », «à bas le dictateur » ont retenti de manière très étendue dans les quartier de Sadeghieh, Chahrak-e-Gharb, Saadat-Abad et les rues Khouch, Navab, Azerbaïdjan et Dampezechki. Cette manifestation nocturne a eu lieu au terme d’une journée de manifestations à l’occasion de l’anniversaire du soulèvement poste-électorale de 20 juin 2009, au cours de laquelle Neda et des dizaines de manifestants avaient perdu la vie.
Les informations reçues font état de mesures de répressions très sévères. Les agents de renseignement, les pasdaran et les forces de sécurité, qui portaient des tenues civiles pour ne pas être repérés, procédaient vers 21h00 à des vérifications d’identité dans les restaurants et les lieux publics des rues Enghelab et Ferdoussi et de l’avenue Mossadegh et fouillaient les sacs et contrôlaient les passants dans la rue de manière sans précédent.
Dans les mois qui avaient précédé la révolution de 1979, « Dieu est grand » était devenu un slogan. A chaque fois que le peuple emportait des victoires dans son combat contre la tyrannie, il avait pris l’habitude de scander ce cri. Les cris de « Allah-o-Akbar » étaient devenus les slogans nocturnes de la résistance, en les entendant les dirigeants de l’époque tremblaient et ne pouvaient plus dormir la nuit.