AFP: Le chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Aboul Gheit a affirmé samedi que les câbles diplomatiques américains publiés par WikiLeaks n’étaient que « la partie visible de l’iceberg », mais qu’elles avaient montré que l’Egypte n’avait rien à cacher.
« Ces fuites sont la partie visible de l’iceberg », a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse commune au Caire avec son homologue australien Kevin Rudd.
« Il est encore trop tôt de commenter. Nous observons et lisons mais pas tout que l’on lit est nécessairement vrai. (Les informations) peuvent être déformées ou placées là pour une raison quelconque », a-t-il ajouté.
Concernant l’Egypte, les documents « confirment la force de notre position. Ils montrent que ce que nous disons en privé reflète notre opinion publique », a-t-il poursuivi.
Dans l’un des câbles publiés, le président égyptien, Hosni Moubarak, suggère en 2008 à des parlementaires américains de laisser s’installer en Irak un « dictateur équitable » et d’oublier la démocratie dans ce pays.
Hosni Moubarak y dit craindre un renforcement de l’influence de l’Iran en Irak et ne cache pas non plus son inquiétude face au programme nucléaire controversé de Téhéran: « Nous sommes tous terrifiés », affirme-t-il.
M. Rudd, ancien Premier ministre australien désormais chargé des Affaires étrangères, a estimé de son côté que Washington devrait à l’avenir mieux protéger ses secrets.