AFP: Une commission parlementaire iranienne a adopté un projet de motion visant à rompre tout lien avec le Royaume-Uni après les critiques formulées par l’ambassadeur britannique sur le respect des droits de l’Homme en Iran, a annoncé dimanche l’agence officielle Irna.
La commission des Affaires étrangères et de la sécurité intérieure s’est prononcée en faveur de cette motion, qui doit encore être présentée aux 290 membres du Parlement, a déclaré à Irna Mohammad Karami-Rad, un membre de cette commission.
« La position offensive et facile de leur ambassadeur a été discutée en commission et tout le monde s’est montré déterminé à rompre les relations avec son pays », a expliqué le parlementaire, sans préciser la date à laquelle la motion serait discutée au Parlement.
Le 13 décembre, le ministère des Affaires étrangères iranien a convoqué l’ambassadeur britannique Simon Gass, après que ce dernier a publié sur le site internet de l’ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran un article critiquant la situation des droits de l’Homme en Iran.
Dans cet article diffusé à l’occasion de la journée internationale des droits de l’Homme le 10 décembre, M. Gass affirmait notamment que « nulle par ailleurs » avocats, journalistes et membres des ONG n’étaient « sous une pression aussi forte qu’en Iran ».
La presse iranienne a réclamé le départ de M. Grass, une éventualité rejetée par le secrétaire d’Etat britannique chargé du Moyen-Orient, Alistair Burt.
Les relations entre Téhéran et Londres se sont détériorées depuis que l’Iran accuse le Royaume-Uni de soutenir l’opposition et d’avoir fomenté des troubles à la suite de la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009.
Des responsables iraniens ont également accusé les services de renseignement britannique, israélien et américain dans l’assassinat d’un physicien nucléaire à Téhéran le 29 novembre.