AFP : Berlin a assuré lundi que son attitude critique vis-à-vis de l’Iran n’avait pas changé, après la rencontre entre le ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle et le président Mahmoud Ahmadinejad samedi.
« Nos partenaires internationaux savent parfaitement que notre attitude vis-à-vis de l’Iran n’est en rien modifiée », a indiqué le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert lors d’une conférence de presse régulière.
« Nous sommes toujours très inquiets du programme nucléaire iranien et il est très clair que la situation des droits de l’Homme et des libertés politiques en Iran est inacceptable », a-t-il ajouté, interrogé sur une éventuelle réaction américaine ou israélienne à la rencontre entre le vice-chancelier et le président iranien.
M. Westerwelle s’est rendu à Téhéran samedi pour ramener deux journalistes allemands libérés par l’Iran après plus de 4 mois de détention. C’était la première visite d’un chef de la diplomatie allemande en Iran depuis octobre 2003.
« Il y a toujours un choix à faire, dans ce genre de situation. Dans ce cas précis, le ministre a décidé, et c’était clairement la bonne décision, de rencontrer M. Ahmadinejad. La chancelière (Angela Merkel) approuve cela et est très satisfaite du résultat global de ce voyage », a ajouté M. Seibert.
« Il s’agissait d’une décision humanitaire, nous avons fait ce qui était nécessaire », a pour sa part indiqué le porte-parole des Affaires étrangères, Andreas Peschke, a cours de la même conférence de presse.
Téhéran avait présenté dimanche la poignée de main entre les deux responsables politiques comme une « violation » de l’embargo sur les visites officielles décidé par les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne depuis deux ans.
L’Iran est soumis depuis 2007 à une batterie de sanctions politiques et économiques des Nations unies, des Etats-Unis et de l’UE en raison de son programme nucléaire controversé.