Iran Focus: Des millions d’Iraniens ont célébré leur nouvel an Norouz, qui a marqué dans la nuit de dimanche à lundi l’arrivée du printemps.
Norouz marque le passage de l’hiver au printemps, qui est tombé cette année à 02H50 locales (23H20 GMT).
Une fête célébrée dans toutes les contrées qui subirent l’influence de l’ancien Empire persan, du nord de l’Afghanistan jusqu’au Kurdistan. Considérée comme d’inspiration païenne par le rérime puisqu’elle date du temps où Zarathustra prêcha le culte solaire d’Aura Mazda, elle fut pendant des années sévèrement réprimée par les ayatollahs au pouvoir à Téhéran. Fêter Norouz, c’est donc, outre faire la fête en famille, revendiquer une liberté et une identité réprimées par le régime obscurantiste.
Les Iraniens se réunissent en famille autour d’une table dressée sur laquelle sont placés sept éléments dont le noms commencent par un S pour avoir bonheur, santé et prospérité.
Les congés de Norouz durent environ deux semaines, pendant lesquels les activités politiques s’arrêtent pour reprendre le 3 avril. Les journaux ne paraissent pas pendant la première semaine des congés.
Norouz est aussi l’occasion de voyages. Les autorités prévoient que durant les deux semaines, 50 millions d’Iraniens (sur une population de 74 millions) se déplacent dans le pays. La capitale Téhéran se vide complètement alors que les villes touristiques comme Ispahan, Shiraz, Yazd, les abords de la mer Caspienne (nord) ou les villes religieuses comme Machhad et Qom se remplissent de visiteurs.
Dans un message diffusé dimanche à l’occasion de Norouz, le président américain Barack Obama a fustigé le régime de Téhéran, affirmant que la répression de l’opposition témoignait de sa « peur », et a exprimé sa solidarité aux jeunes manifestants.