AFP: Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a condamné « vigoureusement » mercredi le projet irakien de collaborer avec l’Iran pour fermer d’ici fin 2011 le camp d’Achraf, près de Bagdad, où vivent quelque 3.400 membres des Moudjahidine du peuple.
« La résistance iranienne condamne vigoureusement la proposition du ministre irakien des Affaires étrangères de créer un comité commun avec le régime des Mollahs sur Achraf », indique dans un communiqué le CNRI, principale opposition extérieure au régime de Téhéran et dont les Moudjahidine sont la principale composante.
Lors d’une conférence de presse mardi à Téhéran avec son homologue iranien Ali Akbar Salebi, le ministre des Affaires étrangères irakien Hoshyar Zebari a insisté sur le fait que son pays était déterminé à fermer le camp d’Achraf d’ici fin 2011.
« Nous avons proposé la formation d’un comité mixte regroupant l’Iran, l’Irak et (le Comité international de) la Croix-Rouge pour régler la question des (Moudjahidine du peuple iranien) dans le camp d’Achraf », a-t-il annoncé.
« Nous avons demandé aux organisations internationales et parlements européens d’encourager les membres du (groupe) à quitter l’Irak, et à faciliter (le mouvement des) membres qui souhaitent partir », a-t-il précisé.
Le CNRI a souligné que laisser le régime iranien « s’ingérer dans la question d’Achraf est une ligne rouge à ne pas franchir » et a appelé le Comité international de la Croix-Rouge à ne pas « perdre sa crédibilité en participant à ce plan répressif ».
Le 8 avril, une attaque du camp d’Achraf par les forces irakiennes a fait 36 morts et 300 blessés, selon un dernier bilan établi par le CNRI, qui indique une précédente offensive meurtrière en juillet 2009.
« L’Onu et le gouvernement américain doivent assumer leur responsabilité de protéger les habitants sans armes et sans défense d’Achraf et seront tenus pour responsables de toute attaque dont ces derniers seront la cible », a averti le CNRI, qui souhaite l’installation d’observateurs des Nations Unies dans le camp.