Un petit groupe d’Iraniens expriment leur soutien à la décision du gouvernement fédéral, de rompre ses liens avec l’Iran, devant le siège du département des Affaires étrangères à Ottawa.
Par Jessica Hume
Ottawa Sun, 11 septembre – L’Association pour un Iran démocratique s’est rassemblée devant le siège des Affaires étrangères à Ottawa lundi, brandissant des signes portant « Merci John Baird » et un énorme bouquet en symbole de leur joie devant la décision du gouvernement canadien à fermer son ambassade à Téhéran.
« Nous attendons depuis 23 ans de voir le jour de la fermeture de l’ambassade d’Iran », se félicite Vahideh Khoram-Roudi, une agent immobilière et directrice exécutive de l’Association pour un Iran démocratique qui a quitté l’Iran il y a 23 ans par crainte de persécutions politiques. « Cela ne fait pas de différence que vous soyez en Iran ou au Canada, c’est une grande nouvelle et nous remercions le gouvernement canadien pour avoir ait ce qu’il fallait. »
Depuis la décision vendredi du gouvernement de rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran et de retirer son personnel et d’expulser 17 diplomates et leurs familles du Canada, la communauté iranienne au Canada a réagi positivement.
Dans la foule, des gens se sont relayés au micro pour raconter en version condensée leurs histoires d’intimidation et pire encore.
« Terroriser la population »
Le frère d’un homme a été tué après s’être ouvertement opposé au régime; les membres de la famille de retour en Iran ont été intimidés, emprisonnés sans procès équitable et même exécutés.
Malgré un soutien écrasant pour la fermeture, certains irano-canadiens ont reconnu être désormais sans services consulaires ce qui pourrait entrainer des inconvénients. Un étudiant âgé de 30 ans qui s’identifie par le seul prénom de Nick est arrivé à l’ambassade d’Iran vendredi pour un rendez-vous programmé afin de renouveler son passeport, et a été informé de l’annulation de son rendez-vous et son passeport renouvelé se trouve toujours à l’intérieur du bâtiment.
Interrogé sur le calvaire des Irano-canadiens actuellement emprisonnés ou dans le couloir de la mort en Iran, Hamid Gharajeh de l’Alliance démocratique iranienne a dit qu’ils se trouvaient dans des circonstances terrifiantes, mais pas quelque chose que le gouvernement irakien serait en mesure de modifier.
« Les affaires étrangères ont vraiment essayé de présenter une solution pour leur libération », précise-t-il. « Une libération diplomatique n’est pas dans la nature du gouvernement iranien. Les autorités iraniennes les retiendront jusqu’au moment où elles pourront les utiliser pour exercer du chantage. Elles terrorisent la population. »