TEHERAN, AFP: Mohsen Hachémi, le fils de l’ex-président modéré Akbar Hachémi Rafsandjani, et de nombreux candidats réformateurs ont été disqualifiés pour les élections municipales qui se déroulent en même temps que la présidentielle du 14 juin, ont rapporté mercredi les médias iraniens.
« Mohsen Hachémi a été disqualifié », a déclaré Vahid Ahmadi Shahraki, responsable des élections municipales à Téhéran, cité par l’agence Fars.
Son père, une figure historique de la Révolution islamique, n’a pas été autorisé à se présenter à la présidentielle, alors qu’il espérait réunir derrière lui les électeurs modérés et réformateurs. Sa disqualification, ainsi que celle d’Esfandiar Rahim Mashaïe, un proche du président sortant Mahmoud Ahmadinejad, a été critiquée par les Etats-Unis et la France, qui ont dénoncé le manque de transparence du processus de sélection et le verrouillage du scrutin, auquel participeront en majorité des fidèles du régime.
Selon la presse, la candidature de Massoumeh Ebtekar, une réformatrice membre du conseil municipal sortant de Téhéran, a également été rejetée. Elle avait été en 1980 la porte-parole des étudiants islamistes lors de la prise d’otages dans l’ambassade des Etats-Unis pendant 444 jours.
La presse précise que de nombreux candidats réformateurs ou partisans de M. Ahmadinejad ont été disqualifiés pour les élections municipales.
Les Iraniens doivent élire le 14 juin 207.000 membres des conseils municipaux à travers le pays.