PARIS, AFP: L’opposition iranienne en exil a dénoncé samedi les « promesses mensongères » de l’Onu et l’absence de ses agents lors de l’attaque perpétrée contre le camp Liberty près de Bagdad, qui a fait au moins deux morts selon les Moudjahidine du peuple.
Des dizaines de roquettes de 107 mm se sont abattues samedi sur le camp Liberty, faisant au moins deux morts et 27 blessés, selon un bilan provisoire communiqué à l’AFP par un porte-parole du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI).
Camp Liberty est une ancienne base militaire américaine proche de Bagdad qui abrite depuis le début de l’année 3.000 opposants iraniens, auparavant hébergés au camp Ashraf, où selon eux, leur sécurité était mieux assurée.
« Aucun des agents de Martin Kobler (représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Irak, ndlr) n’était présent sur place et leur absence en ce moment tragique soulève des questions », a dénoncé dans un communiqué le CNRI, qui souligne que « cette attaque se déroule en pleine mascarade électorale du régime des mollahs en Iran qui s’est heurtée à un vaste boycott de la population ».
Les Moudjahidine du peuple rappellent que « c’est avec des promesses mensongères de sécurité et de transfert rapide vers des pays tiers que Martin Kobler avait transféré (les opposants iraniens) dans la prison de Liberty ».
En mars, les Moudjahidine avaient alerté du danger de nouvelles attaques contre le camp Liberty, déjà cible le 9 février d’une attaque au mortier et à la roquette.
Depuis cette attaque, « Kobler avait au moins 11 fois par écrit et des centaines de fois par des canaux divers promis de régler le problème de la sécurité de Liberty. Mais durant cette période, même les problèmes les plus simples comme le retour des murs de protection en T dans le camp et le transfert des casques et des gilets de protection n’ont pas été réglés », accuse le CNRI.