TÉHÉRAN, 14 octobre 2013 (AFP) – Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a estimé « nécessaire » une réunion ministérielle avec les grandes puissances après les négociations de Genève (mardi et mercredi), pour finaliser un éventuel accord.
« J’espère que nous pourrons arriver à une feuille de route d’ici mercredi mais (…) il sera probablement nécessaire d’avoir une nouvelle réunion ministérielle », a écrit M. Zarif sur sa page Facebook tard dimanche.
Les négociations de Genève sont prévues au niveau de directeur politique ou de vice-ministre des Affaires étrangères.
Une première réunion ministérielle a eu lieu en septembre dernier à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.
L’Iran et les pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) se retrouvent mardi et mercredi à Genève pour reprendre les négociations nucléaires interrompues depuis avril dernier.
M. Zarif participera à la séance d’ouverture des négociations, mais ensuite, c’est son vice-ministre Abbas Araghchi qui dirigera les discussions côté iranien.
« »Si nécessaire, j’interviendrai également », a écrit encore M. Zarif.
« Nous voulons changer l’approche des six dernières années qui n’a donné aucun résultat », a écrit encore M. Zarif.
M. Araghchi a déclaré de son côté que « le plan qui sera présenté par M. Zarif aux pays du 5+1 lors de la séance d’ouverture (…) a été préparé de telle sorte qu’il n’y ait pas de prétexte pour le refuser ».
Il n’a pas été plus explicite sur ce point mais il a répété que « l’enrichissement d’uranium est la ligne rouge de l’Iran ».
« Nous ne permettrons en aucun cas que l’enrichissement d’uranium soit suspendu, limité ou stoppé. Nous pouvons en revanche discuter du niveau, la forme et la quantité de l’enrichissement », a affirmé M. Araghchi.
« L’enrichissement ne sera pas suspendu ne serait-ce qu’un seul jour (…) Nous ne permettrons pas non plus qu’un gramme d’uranium enrichi quitte le pays », a-t-il ajouté.
Selon le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) publié fin août, l’Iran possède 6.774 kilogrammes d’uranium enrichi à 3,5%, et 186 kg d’uranium enrichi à 20%. Le pays a également transformé 187 autres kg d’uranium enrichi à 20% en barres de combustibles. L’Iran possède plus de 19.000 centrifugeuses, dont 1.000 de la nouvelle génération, bien plus puissantes que les précédentes.
« Nous pouvons conclure les négociations dans une période de six mois à un an », a estimé M. Araghchi.