TÉHÉRAN, 7 mars 2014 (AFP) – Les discussions entre experts de l’Iran et des grandes puissances sur le programme nucléaire controversé de Téhéran se sont achevées vendredi à Vienne et devront se poursuivre, a affirmé vendredi un responsable iranien cité par les médias locaux.
« Heureusement, nous avons examiné de nombreux aspects de la question nucléaire, mais ce n’est que le début et il faudra d’autres sessions d’experts » avant de parvenir à un accord pérenne, a déclaré Hamid Baïdinejad, qui mène l’équipe d’experts iraniens, cité par le site internet de la télévision publique.
« Le rapport des sessions sera officiellement remis aux ministres adjoints des Affaires étrangères, qui doivent se rencontrer à Vienne dans les 10 prochains jours », a-t-il ajouté.
Auparavant, M. Baïdinejad, cité par l’agence officielle Irna, avait qualifié les discussions d' »utiles », sans donner de détails sur les négociations.
Ces négociations techniques sont « sérieuses et complètes », avait-il ajouté.
Les experts de l’Iran et du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) étaient réunis depuis mercredi à Vienne pour poursuivre leurs négociations en vue de régler définitivement le conflit sur le programme controversé de Téhéran avant une réunion politique le 17 mars.
Les Occidentaux et Israël soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil. Mais Téhéran dément farouchement, affirmant que son programme nucléaire est exclusivement pacifique.
Le 24 novembre 2013, l’Iran avait conclu avec les grandes puissances un plan d’action sur six mois, appliqué depuis le 20 janvier, prévoyant un gel de certaines activités nucléaires sensibles en échange de la levée d’une petite partie des sanctions qui étranglent son économie.
Les négociateurs espèrent parvenir à un accord final avant le 20 juillet, à l’expiration de l’accord intérimaire.
La question des centrifugeuses, utilisées pour enrichir l’uranium, et le sort du réacteur à eau lourde d’Arak, actuellement en construction, sont les points centraux des discussions de Vienne.
L’Iran refuse d’être privé du droit de remplacer les centrifugeuses existantes par des nouvelles dans ses sites d’enrichissement, et refuse la fermeture de ce réacteur qui inquiète les Occidentaux et Israël car il utilise la filière du plutonium qui pourrait servir à fabriquer une bombe atomique.