Rafael Grossi, chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de l’ONU, a exhorté les puissances mondiales à reprendre les négociations nucléaires avec le régime iranien et à « ne pas perdre de vue les risques posés par son stockage d’uranium enrichi alors que l’attention se tourne vers le guerre entre Israël et le Hamas.
Dans une interview accordée au Financial Times publiée le 30 novembre, Rafael Grossi a déclaré qu’« il faut recréer un système de dialogue avec l’Iran ».
« Attention . . . peut bien sûr être sur autre chose. Mais cela ne résout pas le problème. Cela peut même les rendre plus aigus, dans le sens où il existe un sentiment d’indifférence… Les gens ne prêtent peut-être pas attention aux ambitions nucléaires de l’Iran, mais le problème existe. Grossi a dit.
Les tensions entre le régime iranien et l’Occident se sont intensifiées après l’attaque dévastatrice du Hamas contre Israël le 7 octobre. Le régime soutient le Hamas et plusieurs groupes paramilitaires qui sont essentiellement des mandataires du régime iranien dans toute la région.
Grossi a déclaré que les négociations avec Téhéran pourraient nécessiter un nouveau cadre, plutôt qu’une tentative de relance du Plan d’action global commun (JCPOA), comme est officiellement connu l’accord nucléaire de 2015 avec l’Iran.
Grossi a poursuivi : « Essayer de remettre [un accord nucléaire] dans le cadre du JCPOA ne fonctionnerait pas… Vous pouvez toujours l’appeler un JCPOA, mais ce devrait être un JCPOA 2.0 ou quelque chose du genre parce que vous devez vous adapter. »
Il a également déclaré que la situation autour du programme nucléaire du régime iranien est « très incertaine » et a appelé les pays à «s’asseoir et à se réengager ».
Cinq jours avant les récentes remarques de Grossi, l’agence AFP rapportait que les puissances occidentales n’étaient pas enclines à intensifier les tensions contre le régime iranien.
L’AFP écrit que les puissances occidentales, craignant une nouvelle escalade au Moyen-Orient, ne sont pas enclines à adopter une position ferme contre le régime à un moment où celui-ci fait progresser son programme nucléaire et réduit simultanément sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique.
Selon le rapport, alors que le Conseil des gouverneurs de l’AIEA affirme que les récentes actions du régime iranien ont repoussé des limites sans précédent, il s’est abstenu de présenter une résolution obligatoire.