Associated Press, Téhéran, 1 janvier par Nasser Karimi Mahmoud Ahmadinejad, le président radical iranien, qui a déclaré que lholocauste était un mythe, accuse maintenant les pays européens davoir chercher à parachever le génocide en établissant un État juif au milieu de pays musulmans.
« Ne croyez-vous pas que lun de leurs objectifs dans la création dun régime doccupants à Qods (Jérusalem) était la suite du génocide en expulsant les juifs dEurope ? », a rapporté dimanche lagence de presse islamique officielle Republic News en citant Ahmadinejad. « Nest-ce pas là une question importante ? »
Ahmadinejad affirme que les Européens avaient décidé de créer un « camp juif » pour débarrasser le continent des juifs. Il dit que le camp, Israël, bénéficie maintenant du soutien des États-Unis et de lEurope pour massacrer les musulmans.
En octobre, Ahmadinejad a demandé quIsraël soit « rayé de la carte ».
Le mois dernier, Ahmadinejad a déclaré que lholocauste, dans lequel lAllemagne nazie a tué six millions de juifs, était un mythe. Suite à une condamnation internationale de ces propos, il a affirmé que puisque les Européens insistent pour dire que lholocauste a bien eu lieu, ils devraient céder une partie de leurs terres pour y installer lÉtat juif.
Il a déclaré que lantisémitisme avait un passé chargé en Europe, tandis que les juifs avaient vécu en paix parmi les musulmans pendant des siècles.
Ses propos ont été entre autres condamnés par la Maison Blanche, Israël, lAllemagne, la France et la Commission Européenne. LAllemagne a affirmé que ces remarques porteraient atteinte aux négociations concernant le programme nucléaire de lIran.
Les négociateurs européens poussent lIran à transférer ses activités denrichissement duranium en Russie dans le cadre dune solution de compromis à un conflit dans lequel les États-Unis désirent stopper la fabrication darmes nucléaires de lIran. Les pourparlers devraient se poursuivre ce mois-ci.
Le négociateur en chef nucléaire iranien, Ali Laridjani, a déclaré que la proposition russe, selon laquelle les deux nations enrichiraient luranium sur le territoire russe, ne pouvait priver lIran de son droit de mener ses activités denrichissement sur son propre sol.
« Il nest pas logique pour un pays de placer le destin de sa nation entre les mains dun autre pays même sil sagit dun allié. On peut satisfaire ses besoins en combustible grâce à des pays étrangers », a déclaré Laridjani à la télévision dÉtat dimanche.
« Lhistoire et lexpérience montrent que si vous navez pas la technologie, votre indépendance en souffrira », a-t-il expliqué.
Laridjani a également mis en garde contre une réponse « brutale » si jamais les installations nucléaires et militaires étaient attaquées par les USA ou Israël.
« Sil y a bien quelque chose de vrai dans ces discussions, cest quIsraël va énormément souffrir. Cest un petit pays qui se situe à notre portée », a-t-il dit.
LIran a annoncé dimanche avoir fabriqué un procédé pour isoler le minerai duranium, dernier accomplissement en date de Téhéran dans son désir de contrôler le cycle du combustible nucléaire, a rapporté dimanche la télévision dÉtat.
Dans le reportage, Amir Hossein Farhadi, chercheur à lOrganisation de lÉnergie Atomique iranienne, a affirmé que ce dispositif (mélangeur-décanteur) constituait un moyen efficace de produire de luranium.
« Les pays étrangers nétaient pas enclin à en vendre à lIran car il pourrait être utilisé dans le cycle », a expliqué Farhadi.
LIran prétend que son programme est exclusivement destiné à la génération délectricité.
Les États-Unis font pression pour que lIran comparaisse devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, où le pays pourrait faire face à des sanctions économiques en raison de ce conflit.
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Ali Akbar Dareini, dAssociated Press, a contribué à la rédaction de cet article.