Iran Focus, Téhéran, 11 janvier Un exilé iranien, qui a révélé par le passé des aspects cruciaux du programme darmes nucléaires présumé de Téhéran, a déclaré mardi que lIran avait fabriqué 5000 centrifugeuses pour les installer dans son usine denrichissement duranium à Natanz.
Alireza Jafarzadeh, ancien porte-parole aux États-unis du Conseil national de la Résistance iranienne jusquà ce que ses bureaux soient fermés en 2003, a expliqué aux journalistes dans limmeuble du National Press Club à Washington DC que Téhéran « exécutait hâtivement ses plans pour relancer le processus denrichissement duranium à son site de Natanz sous prétexte dactivités de recherche ».
Jafarzadeh, qui dirige désormais Strategic Policy Consulting, a accusé Téhéran dassembler en secret 5000 machines centrifugeuses destinées au site de Natanz. Il a déclaré que lIran avaient préparé des plateformes et des fondations dans de vastes souterrains pour de telles installations.
En violation de laccord nucléaire signé avec la troïka européenne (Grande-Bretagne, France et Allemagne) en novembre 2004 à Paris, lIran a repris la recherche et le développement nucléaire à Natanz.
Paul Leventhal, président de lorganisme indépendant Nuclear Control Institute, a déclaré à la presse lors de la même conférence : « Les inspecteurs de lAIEA actuellement présents sur le site de Natanz doivent exiger immédiatement laccès aux zones où des activités secrètes présumées ont lieu ».
Leventhal, ancien conseiller nucléaire en chef du gouvernement des États-Unis, a affirmé : « Si les inspecteurs sont bloqués par les autorités iraniennes, les procédures de lAIEA prévoient un droit dentrée avec un préavis de 24 heures, ou de seulement deux heures si les circonstances lexigent, et soumis à lapprobation du directeur général de lAIEA, Mohamed ElBaradei. Si sa demande était rejetée par le régime iranien, le problème serait soumis à une réunion durgence du conseil des gouverneurs de lAIEA, qui pourrait donner son accord pour une Inspection Spéciale ».
Raymond Tanter, éminent expert en affaires iraniennes et ancien membre du Conseil national de sécurité, a déclaré lors de la conférence : « Étant donné léchec de la diplomatie et limpossibilité apparente dune action militaire, un changement de régime à Téhéran semble être le seul moyen daborder la menace iranienne sans aller vers une guerre ».
Tanter, qui co-préside lIran Policy Committee à Washington, a suggéré que les USA retirent le principal groupe dopposition iranien des Moudjahidin-e-Khalq de la liste des organisations terroristes du département dÉtat, affirmant quune telle mesure enclencherait le processus de « changement de régime » en Iran.
« Les dissidents daujourdhui ne deviendront guère les dirigeants de lIran démocratique de demain si le gouvernement des États-Unis considère le principal groupe dopposition iranien comme des terroristes », a-t-il expliqué.
LIran Policy Committee est composé danciens hauts responsables de la Maison Blanche, du département dÉtat et du Congrès, ainsi que dexperts issus de think-tanks et duniversités.