Reuters, Monrovia, 16 janvier Lundi, la secrétaire dEtat américaine Condoleezza Rice a déclaré que lIran avait « franchi le seuil » avec ses récentes mesures nucléaires et que le monde devait agir rapidement pour renvoyer Téhéran devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Rice a affirmé que les Etats-Unis souhaitaient que lAgence Internationale de lEnergie Atomique (AIEA) organise une réunion durgence dès que possible, de peur que lAIEA ne « cherche de faux-fuyants » dans laffaire du programme darmes nucléaires de lIran.
« Nous ne pouvons tout simplement pas les laisser faire ça », a-t-elle déclaré aux journalistes qui ont voyagé avec elle au Libéria à loccasion de linvestiture de la première femme présidente en Afrique.
Rice dit avoir eu des conversations « très constructives » avec certains ministres des affaires étrangères de lAIEA pendant le week-end et se dit optimiste quant à leur soutien pour le renvoi de lIran devant le Conseil de Sécurité où le pays pourrait finalement faire face à des sanctions.
« Nous devons enfin démontrer à lIran quil ne peut en toute impunité rejeter les exigences légitimes de la communauté internationale », a déclaré Rice à la presse, sans préciser quels ministres elle avait rencontrés ni quels pays soutenaient une comparution immédiate.
« Il y a du travail à faire car nous voudrions quil y ait un consensus solide en faveur dun vote. Mais quel que soit le nombre de voix, il ny a, daprès moi, aucun doute sur le fait que tout le monde pense que lIran a franchi le seuil à ne pas dépasser », a-t-elle ajouté.
Rice na pas désiré dire si selon elle les Etats-Unis avaient le soutien de la Russie ou de la Chine, mais elle a affirmé que Moscou sétait dit fortement déçu de la décision de lIran de lever les scellés de lONU à son usine denrichissement duranium et de reprendre les recherches sur le combustible nucléaire la semaine dernière.
De plus, lIran a repoussé loffre de la Russie qui proposait daider Téhéran à satisfaire ses besoins nucléaires civils sans augmenter les risques de prolifération, a-t-elle ajouté.
Alors que les pays optent pour des « tactiques diverses » au sujet de lIran, elle a fait remarquer quaucune nation navait parlé en faveur de lIran. « Ils nobtiennent rien dautre que la condamnation. »
Dimanche, le sénateur américain républicain pour lArizona, John McCain, a déclaré que les Etats-Unis pourraient finalement avoir à entreprendre une frappe militaire afin de dissuader lIran.
Relativement aux options militaires et à la possibilité que la force soit utilisée maintenant ou, tout du moins, pour faire peur à lIran, Rice a répété quactuellement la priorité était la diplomatie.
« Je ne pense pas quavancer des hypothèses serve à quelque chose. Nous avons toujours dit que le président envisageait toutes les options, mais la solution pour laquelle nous travaillons actuellement est une solution diplomatique. »
Elle a affirmé quil était peu probable que lIran puisse résister à une isolation telle que celle que pourrait imposer le Conseil de Sécurité.
« Ils mettent beaucoup de choses en danger dans cette affaire et jai bon espoir, moi et dautres personnes, que lorsque le régime admettra ou sera confronté au fait quil est vraiment sur le point dêtre presque entièrement isolé, il reconsidérera ses options », a déclaré Rice.