Bloomberg, 16 janvier Le ministre britannique des Affaires Étrangères, Jack Straw, a déclaré que lIran avait manqué dassumer ses responsabilités envers le monde pour son programme nucléaire, lors dune réunion de diplomates à Londres avant décider dun agenda pour renvoyer le dossier aux Nations Unies.
« Cest la responsabilité de lIran dagir pour restaurer la confiance internationale sur le caractère exclusivement pacifique de son programme nucléaire », a déclaré Straw à une conférence aujourdhui à Londres. « La confiance a été perdue » en raison du « refus de lIran dagir conformément » aux directives internationales.
Le week-end dernier, lIran a annoncé la reprise de ses recherches sur le cycle du combustible nucléaire, travaux qui daprès les USA et lUnion Européenne pourraient être destinés à la production dune bombe atomique. LIran prétend vouloir générer plus délectricité grâce à lénergie nucléaire.
Les diplomates venant des États-Unis, de Grande-Bretagne, de France, de Chine, de Russie et dautres nations membres de lUnion Européenne, se sont rassemblés aujourdhui à Londres afin de déterminer quand organiser une réunion durgence de lAgence Internationale de lÉnergie Atomique, lorgane de surveillance nucléaire des Nations Unies.
LAIEA pourrait demander au Conseil de Sécurité de lONU denvisager des sanctions contre lIran en raison de son programme nucléaire. LIran est menacé dune action aux Nations Unies depuis septembre, lorsque lAIEA a jugé la République Islamique en « infraction » avec les obligations du Traité de Non-prolifération nucléaire.
La résolution adoptée à ce moment-là évoquait « labsence de confiance sur le caractère exclusivement pacifique du programme nucléaire de lIran ».
Prix du pétrole
Le conflit autour du programme nucléaire de lIran fait monter les prix du pétrole en raison de la peur que des sanctions nuisent au rendement du producteur n°2 de lOPEP. « Les relations extérieures de lIran demeurent le principal élément imprévisible » du marché du pétrole, ont expliqué Paul Horsnell et Kevin Norrish, deux experts de Barclays Capital, dans un rapport du 11 janvier.
LIran, qui détient la deuxième réserve en gaz et en pétrole la plus importante au monde, dit vouloir obtenir la technologie nucléaire pour un usage uniquement civil, tandis que les USA et lUE pensent avec inquiétude que lIran cherche à fabriquer des armes.
Hier, lIran a dit ne pas avoir peur dun renvoi devant les Nations Unies, rappelant ainsi les commentaires du président Mahmoud Ahmadinejad selon lesquels la nation nabandonnerait pas ses travaux nucléaires.
« Téhéran na pas peur de comparaître devant le conseil », aurait dit le porte-parole du ministère des Affaires Étrangères, Hamid Reza Asefi, selon lagence de presse officielle de la République Islamique IRNA. Il ny a « aucun fondement légal » à un tel renvoi, a-t-il dit, avant de demander à lUnion Européenne d « essayer dêtre raisonnable ».