Reuters, Moscou, 18 janvier Il est peut-être trop tard pour stopper le programme de recherche nucléaire de lIran même si le gouvernement et le parlement du pays le désiraient, a déclaré mercredi un haut diplomate iranien dans une interview avec une station de radio russe.
Gholamreza Shafei, ambassadeur dIran à Moscou, a affirmé à la radio Ekho Moskvy quil serait impossible dexpliquer à la population iranienne un arrêt de la recherche nucléaire.
« Nous sommes en train de mener des recherches scientifiques et ni le gouvernement dIran ni le parlement iranien ne peut annoncer au peuple que nous devons y mettre fin », a déclaré Shafei au sujet de la reprise des recherches nucléaires en Iran.
« Aucun État, y compris lIran, ne peut dire quil met fin à la recherche scientifique. »
La Grande-Bretagne, la France et lAllemagne ont annulé leurs négociations avec lIran suite à la décision de Téhéran de lever les scellés des Nations Unies sur les dispositifs denrichissement duranium, renforçant les suspicions de lUnion Européenne et des États-Unis sur le développement darmes nucléaires en lIran.
LIran, quatrième exportateur de pétrole dans le monde, souligne que ses scientifiques nucléaires travaillent uniquement sur un moyen de satisfaire les besoins grandissants du pays en électricité.
La Russie a adopté une position plus ferme vis-à-vis de lIran ces dernières semaines, poussant Shafei à demander à Moscou de résister à la pression provenant de pays désirant créer « une supercherie propagandiste ». Il na pas nommé les pays en question.
« Nous espérons que la Russie va résister à la pression quelle subit, mais nous constatons que jusquà maintenant, la Russie a résisté à cette pression pesant sur elle », a affirmé Shafei.
Il a déclaré que lIran navait pas rejeté la proposition russe consistant à former une entreprise commune visant à enrichir de luranium pour Téhéran en Russie et a ajouté que loffre était toujours à lordre du jour.
« Nous navons pas refusé la proposition de la Russie, car il sagit dune bonne initiative », a-t-il assuré. « Le gouvernement dIran considère attentivement cette proposition, mais naturellement cet examen prend du temps. »