Reuters, Pékin La Chine « étudie consciencieusement » le projet proposé par lUE de menacer lIran de sanctions pour ses activités nucléaires, mais les Chinois préfèrent calmer cette dispute par les négociations, a déclaré un porte-parole mardi.
La Grande-Bretagne, lAllemagne et la France lUE 3 ont fait circuler une proposition pour autoriser lAIEA à référer lIran au Conseil de Sécurité de lONU pour déventuelles sanctions.
Le conseil dadministration de lAIEA se réuni le 2 février pour discuter du programme nucléaire iranien, et la Chine est un acteur majeur, parce quelle pourrait utiliser son droit de veto comme membre permanent du conseil de sécurité pour empêcher toutes sanctions.
Un porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, Kong Quan, a dit que son pays avait « noté les considérations » des pays européens.
« Mais dautre part, nous croyons que plus defforts diplomatiques et plus de moyens diplomatiques seraient nécessaires pour résoudre le problème du nucléaire iranien », a dit Kong aux journalistes lors dune conférence de presse quotidienne.
Il a appelé les pays à « faire de leur mieux pour retourner à la table des négociations ».
Les responsables chinois ont lintention de discuter du sujet de lIran avec le député secrétaire détat américain, Robert Zoellick, qui est arrivé à Beijing lundi pour une visite de trois jours en Chine. Mais Kong na pas donné les détails de ces discussions.
La menace énergétique
À Tokyo lundi, Zoellick a dit aux journalistes que le programme nucléaire iranien menaçait la sécurité énergétique de la Chine.
« Ce nest pas seulement une menace en terme de besoins de sécurité mais à mon opinion étant donné que le Japon, la Chine et dautres pays dépendent de lénergie de cette région, ceci pose une menace à la sécurité énergétique pour le long terme », a-t-il déclaré.
A peu près 12 % des importations chinoises de pétrole en 2005 proviennent de lIran, et les deux pays ont signé plusieurs contrats sur le gaz et le pétrole.
Zoellick a dit à Tokyo quil y avait de bonnes chances pour que lIran soit référé au Conseil de Sécurité de lONU étant donné la composition du conseil des gouverneurs de lAIEA.
« Si vous regardez les pays qui sont membres du conseil dadministration de lAIEA, je pense que nous sommes en bonne position pour obtenir que lIran soit référé », a-t-il dit.
Mais un expert chinois familier des décisions politiques a dit que la Chine résisterait tranquillement aux tentatives dimposer des sanctions à lIran.
La Chine croit que le Corée du Nord qui a annoncé son retrait du TNP au début de lannée 2003 après des pressions de la communauté internationale sur son programme nucléaire, montre les dangers des sanctions, a dit lexpert qui a demandé à ne pas être identifié.
Les négociations des six pays entre la Chine, les Etats-Unis, la Corée du Nord, la Corée du Sud, le Japon et la Russie, ont pour linstant échoué ne pouvant empêcher le programme nucléaire de la Corée du Nord.
« Lexpérience de la Chine avec la Corée du Nord lui a appris à ne pas trop pousser», a dit lexpert. « LIran nest pas la Corée du Nord. Il possède quelque chose de crucial. La Corée du Nord nexporte même pas de chaussures», a-t-il dit, en faisant une référence évidente aux exportations de pétrole de lIran.