AFP : 5 novembre – Paris a estimé vendredi que l’Iran devait apporter des éléments de réponse sur son programme nucléaire alors que se tient dans la capitale française une réunion entre la troïka France-Allemagne-Grande-Bretagne et l’Iran sur ce programme.
« Les interlocuteurs iraniens doivent apporter des éléments de réponse », a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Hervé Ladsous.
La France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne ont engagé des négociations avec l’Iran pour tenter de trouver un compromis sur le programme nucléaire iranien que les Etats-Unis menacent de porter devant le Conseil de sécurité des Nations unies.
« Ce qui est en jeu c’est la prolifération nucléaire et la nature du programme nucléaire iranien », a précisé M. Ladsous.
Il a indiqué que la réunion de vendredi se tenait au niveau des hauts fonctionnaires « dans le cadre de la préparation de la réunion du 25 novembre à Vienne de l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) et dont l’objet sera de dresser l’état des lieux des engagements de l’Iran sur la nature du programme nucléaire iranien ».
Les participants à la réunion de Paris « examinent notamment la coopération de l’Iran avec l’AIEA et le problème de l’enrichissement de l’uranium », a-t-il poursuivi.
Les Européens veulent convaincre les Iraniens de renoncer à toutes les activités d’enrichissement d’uranium car c’est la seule garantie probante selon eux que la technologie produisant le combustible pour les futures centrales civiles iraniennes n’est pas détournée au profit de l’arme atomique.
A partir du 25 novembre à Vienne, l’AIEA devrait se prononcer sur la nécessité d’en référer au Conseil de sécurité, comme l’en pressent les Etats-Unis, si l’Iran ne cède pas.
Les Iraniens ont opposé une fin de non-recevoir catégorique à un arrêt de l’enrichissement, invoquant les aléas d’un approvisionnement en combustible par l’étranger et faisant valoir qu’aucun texte international ne leur interdit d’enrichir à des fins civiles.