Reuters, Bruxelles Imposer des sanctions à lIran sans le soutien de lONU serait légitime si les autres tentatives pour convaincre Téhéran de stopper lenrichissement duranium échouaient, a déclaré lundi un haut responsable du département dÉtat américain.
Le premier sous-secrétaire dÉtat adjoint, Kurt Volker, a affirmé que la diplomatie pourrait cependant mener à un consensus de lONU en faveur de lapplication de sanctions, option qui pour le moment divise les cinq membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
« Si nous ne faisons pas ça (parvenir à un consensus), nous devrons faire face à des questions sur ce que nous faisons », a déclaré Volker lors dune conférence de presse pendant son voyage à Bruxelles pour rencontrer les hauts responsables de lUnion Européenne.
« Je ne pense pas que la légitimité de lEurope, des États-Unis ou dautres soient en cause dans lapplication de sanctions. »
La Russie et la Chine, qui aux côtés des USA, de la Grande-Bretagne et de la France sont les membres permanents du Conseil de Sécurité de lONU, tiennent à préserver leur commerce dénergie avec lIran et sopposent à des mesures de sanctions punitives.
Volker a affirmé que Washington voulait construire un large consensus international relatif à la question iranienne, et a salué le vote samedi de lAgence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) en faveur dun renvoi de Téhéran devant le Conseil de Sécurité en tant que preuve de la convergence des points de vue.
Ce haut organe de lONU a décidé quaucune action du Conseil ne serait entreprise avant que le secrétaire de lAIEA Mohamed ElBaradei ne remette son prochain rapport sur lIran en mars.
Pendant le week-end, les sénateurs américains ont recommandé dimposer des interdictions de voyage et des gels de biens aux dirigeants iraniens, même si le Conseil de Sécurité narrivait pas à se mettre daccord sur la marche à suivre avec lIran.
Washington a essayé en vain dobtenir lautorisation du Conseil de Sécurité pour une action militaire contre lIrak avant linvasion en 2003.