AFP, Vienne, 10 mars – Le Haut représentant de l’Union européenne (UE) pour la politique étrangère, Javier Solana, « n’exclut pas » des sanctions contre Téhéran après la transmission du dossier nucléaire iranien au Conseil de sécurité de l’Onu, a-t-il indiqué à un journal autrichien.
« Je n’exclus pas des sanctions, tout dépend cependant de la nature des sanctions. Nous ne voulons sûrement pas toucher le peuple iranien », a-t-il déclaré dans une interview au quotidien Der Standard parue vendredi.
« La mission du Conseil de sécurité ne sera pas facile », a-t-il estimé. Un point crucial de « la discussion politique sera de déterminer quels sont les effets à court terme que nous prévoyons », a ajouté M. Solana.
Le Haut représentant participe vendredi et samedi à une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Salzbourg, qui débattra notamment du dossier nucléaire iranien.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a transmis mercredi le rapport de son directeur Mohamed ElBaradei sur l’Iran au Conseil de sécurité, ouvrant la voie à des mesures de l’Onu contre l’Iran.
M. Solana estime cependant qu' »il existe toujours du temps pour la diplomatie » dans ce dossier.
« Nous étions très proches d’une solution lors de nos dernières négociations à Vienne » à l’approche et en marge d’une réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA de lundi à mercredi, a-t-il affirmé.
« Mais au final la question de l’enrichissement d’uranium en Iran s’est avérée déterminante. Nous avons vraiment essayé, sur une longue période, de trouver un compromis sur l’Iran, mais à la fin cela s’est avéré tout simplement impossible », a indiqué M. Solana.
Vendredi dernier, le Haut représentant avait rencontré le négociateur iranien Ali Larijani à Vienne dans le cadre d’une réunion avec les trois pays européens impliqués dans la crise (Allemagne, France, Grande-Bretagne – UE-3). Celle-ci n’avait pas abouti à un compromis.
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