Bloomberg, 22 mai LIran ne négociera pas concernant lenrichissement duranium, a affirmé aujourdhui le porte-parole du gouvernement iranien, Gholam Hossein Elham, malgré les efforts européens pour formuler une offre censée convaincre lIran de mettre fin à son programme nucléaire.
« Nous protégeons notre droit à lenrichissement » dans le cadre du Traité de Non-prolifération nucléaire, a déclaré Elham, cité par lagence de presse des étudiants iraniens ISNA. « Les autres pays doivent reconnaître ce droit. Ce nest pas une chose sur laquelle nous pouvons revenir. »
La France, lAllemagne et le Royaume-Uni travaillent sur une série de mesures incitatives commerciales et technologiques afin dencourager lIran à stopper lenrichissement duranium. Cette offre fera lobjet de débats au meeting des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies (la France, la Chine, la Russie, le Royaume-Uni et les USA) et de lAllemagne le 24 mai à Londres, a rapporté lAgence France Presse.
Le porte-parole du ministère des Affaires Etrangères iranien, Hamid Reza Asefi, a conseillé aux trois pays de négocier au nom de lUnion Européenne et de présenter une proposition « tournée vers lavenir », assurant quils « ne reviendraient pas sur leur position » concernant lenrichissement.
LAllemagne et la Chine sont daccord sur le fait que lIran ne doit pas être autorisé à développer des armes nucléaires, a déclaré aujourdhui la chancelière allemande Angela Merkel à Pékin après avoir rencontré le Premier ministre chinois Wen Jiabao.
« Nous avons discuté de lIran et sommes tombés daccord sur le fait que ce pays ne doit pas obtenir la capacité de produire des armes nucléaires et ne doit pas faire proliférer des armes de destruction massive », a affirmé Merkel lors dun briefing dans le Grand Hall du Peuple après avoir été accueillie par Wen.
CHINE, RUSSIE
La Chine et la Russie, tout en affirmant quelles ne veulent pas que lIran obtienne des armes nucléaires, sont réticentes à imposer des sanctions à la République islamique.
« Je ne me souviens daucun exemple dans lhistoire moderne où des sanctions ont rempli lobjectif désiré par leurs initiateurs », a déclaré hier le ministre des Affaires étrangères russe, Sergei Lavrov, à la presse en Arabie Saoudite, selon le site Internet du ministère des Affaires étrangères russe.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui a annoncé en avril que lIran avait rejoint le « club nucléaire » en enrichissant de luranium à un degré de pureté de 3,5 pourcent, suffisamment pour alimenter une centrale nucléaire, a affirmé quil ne cèderait pas son « or » en échange des « noix et du chocolat » offerts par lOccident.
LIran a ignoré la date butoir du 28 avril non obligatoire fixée par le Conseil de Sécurité pour que le pays suspende son programme.
Les USA accusent lIran de se servir de ses recherches nucléaires comme couverture pour le développement de bombes atomiques. Le gouvernement iranien prétend que son programme est à usage civil uniquement.