IranNucléaireNucléaire: accord possible lundi sur le dossier iranien

Nucléaire: accord possible lundi sur le dossier iranien

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AFP : 28 novembre – Un accord sur le dossier iranien semblait possible dimanche soir, à la veille d’une réunion déterminante à Vienne de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), alors que Téhéran continuait à souffler le chaud et le froid sur sa volonté réelle de conclure un accord sur le gel de ses activités nucléaires.
Dimanche soir, l’Iran semblait prêt à des concessions dans une lettre à l’AIEA, et après quatre jours de blocage, l’Union européenne envisageait de faire circuler un nouveau projet de résolution pour examen lundi par les 35 Etats du conseil des gouverneurs, l’exécutif de l’AIEA, ont déclaré des diplomates à l’AFP.
La lettre de Téhéran porte, selon l’un d’eux, sur le point qui bloque depuis jeudi une résolution à l’exécutif politique de l’AIEA, à savoir l’exclusion de 20 centrifugeuses de recherche d’un accord sur le gel des activités d’enrichissement de l’uranium pouvant amener à la bombe atomique.
L’enrichissement se fait par des centrifugeuses, et l’AIEA a demandé que ces activités soient suspendues par mesure de confiance, car l’uranium hautement enrichi peut servir aussi bien à des fins militaires que civiles.
Selon ce diplomate, la lettre devait être vue par les experts de l’agence atomique et on ne « savait pas si elle serait jugée satisfaisante par les Européens » qui ont négocié pour un gel inconditionnel et total.
Par un accord le 7 novembre à Paris avec l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, l’Iran s’est engagé à une suspension complète des activités d’enrichissement en échange d’une coopération économique et politique des Européens. Cette suspension est entrée en vigueur lundi 22 novembre.
Selon un autre diplomate occidental à Vienne, il est possible que Téhéran considère de bonne foi que la recherche avec les 20 centrifugeuses ne viole pas le gel de l’enrichissement car il n’y aura pas de matières radioactives dans ces centrifugeuses.
Auparavant, les déclarations de défi iraniennes, acceptant que soit portée la querelle nucléaire devant le Conseil de sécurité de l’Onu ont alterné avec des propos plus conciliants sur la possibilité d’un accord lundi.
« L’Iran examine avec les Européens les moyens d’utiliser les 20 centrifugeuses et de trouver un accord sur les modalités de cette utilisation », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi.
Mais M. Assefi a jugé « insatisfaisants » des passages de la résolution de l’UE. De plus, a-t-il assuré, « nous préférons régler (la question) dans le cadre de l’AIEA », mais ne sommes pas inquiets « d’aller devant le Conseil de sécurité car ce n’est pas la fin du monde ».
Le renvoi du dossier à New York, qui impliquerait de possibles sanctions internationales, est réclamé par les Etats-Unis convaincu que l’Iran dissimule un programme militaire pour l’arme nucléaire.
La résolution de compromis de l’UE ne fait pas mention du Conseil de sécurité.
Cependant le porte-parole de la délégation nucléaire iranienne en Autriche, Hossein Moussavian, a déclaré à l’AFP qu' »il n’y avait pas de blocage ». « Nous avançons et les corrections que les Européens ont apportées au texte de la résolution sont positives ».
Selon un diplomate proche des négociations, Londres, Berlin et Paris ont donné jusqu’à dimanche soir à l’Iran pour inclure ces 20 centrifugeuses dans l’accord, faute de quoi ils ont menacé de voter une résolution plus dure lundi devant le conseil des gouverneurs de l’AIEA.
« Nous sommes en train d’aller dans la bonne direction », a aussi estimé un diplomate européen.
L’Iran continue de développer secrètement un programme nucléaire militaire, en dépit du récent accord avec le trio européen, rapporte l’hebdomadaire allemand Der Spiegel. Mais Téhéran a formellement démenti dimanche.
Citant un dossier confidentiel des services secrets, le magazine affirme que Téhéran a ordonné la construction d’un tunnel clandestin à Ispahan (centre), tout près d’une usine de transformation d’uranium placée sous la surveillance des Nations unies.
L’Iran serait ainsi en mesure de produire très prochainement en grande quantité du gaz d’uranium (UF6), utilisé dans les centrifugeuses.

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