Reuters, Washington, 12 juillet De Steve Holland Le président George W. Bush, qui doit partir jeudi pour lAllemagne et la Russie, va demander à ses alliés principaux de rester unis dans leur désir de contenir les ambitions nucléaires de lIran et de la Corée du Nord, selon ses conseillers.
Ses pourparlers avec la chancelière allemande Angela Merkel à Stralsund, en Allemagne, avec le président russe Vladimir Poutine et dautres chefs dEtat lors du sommet du Groupe des Huit à St Pétersbourg devraient porter essentiellement sur ce que son administration considère comme une double menace pour la paix dans le monde.
La décision de Bush de commencer son voyage en rencontrant Merkel dans sa région dorigine est un clin dil à son importance croissante en Europe. Merkel a remplacé Gerhard Schröder, opposé à la décision de Bush denvahir lIrak en 2003.
Pendant le sommet de St Pétersbourg, Bush a déclaré quil encouragerait un usage plus important de lénergie nucléaire civile comme moyen de débarrasser le monde de sa dépendance au pétrole et quil chercherait à poursuivre les pourparlers commerciaux mondiaux ralentis par labsence dun accord sur la réduction des subventions agricoles, parmi dautres sujets.
Bush devrait faire part des inquiétudes de lAmérique selon lesquelles la Russie XXXXX sur la démocratie « franchement mais en privé », selon le conseiller à la sécurité nationale de Bush, Stephen Hadley, car faire pression publiquement sur le président russe Vladimir Poutine sur ce point serait contre-productif, étant donné le besoin dune unité face à lIran et à la Corée du Nord.
Le porte-parole de la Maison Blanche, Tony Snow, a affirmé que le sommet du Groupe des Huit était en bonne voie pour devenir une réunion très importante.
« Selon moi, ce meeting du G8 sera vraiment exceptionnel à vrai dire, dans le sens où un très grand nombre de points font lactualité au moment de cette réunion des chefs dEtat », a-t-il dit à la presse.
Bush, qui a rendu furieux certains de ses principaux alliés en partant en guerre contre lIrak sans un plus ample soutien, recherche maintenant une solution diplomatique aux défis iranien et nord-coréen.
Les chefs dEtat avec qui il va discuter lors de son voyage, dont le président chinois Hu Jintao, se sont tous mis daccord sur la nécessité de garder les armes nucléaires éloignées de lIran et de la Corée du Nord, mais la Chine et la Russie sopposent à des sanctions de lONU contre ces deux pays.
Bush va entamer son seizième voyage en Europe au moment où sa popularité dans le pays se situe entre 35 et 40 pourcent, principalement en raison de la guerre en Irak et des prix élevés de lessence.
Il a tellement pris position pour la diplomatie ces derniers temps concernant lIran et la Corée du Nord que le magazine Time a écrit un article en première page intitulé « La fin de la diplomatie cow-boy ». La Maison Blanche a démenti cette affirmation.
« Etait-il un cow-boy lorsquil tentait de former la plus grande coalition internationale qui soit après la mauvaise conduite de certains acteurs individuels ? La réponse est quil sagit dun président qui a toujours considéré la diplomatie comme la démarche principale et la plus importante pour tenter dempêcher les gens de mal se comporter », a expliqué Snow.
Les démocrates reprochent à Bush de regarder les conflits avec lIran et la Corée du Nord saggraver sans rien faire.
« Malheureusement, la réaction de Bush face aux défis actuels (des menaces posées par la Corée du Nord et lIran, aux relations avec la Russie en passant par lénergie et le commerce international) est insuffisante », a déclaré le bureau du leader démocrate du Sénat, Harry Reid du Névada.