AFP : 2 décembre – Le ministère iranien des Renseignements a annoncé l’arrestation d’un « espion » iranien qui disait vouloir construire des centrifugeuses destinées à enrichir l’uranium, portant ainsi atteinte à l’image du pays, a rapporté jeudi la presse.
« Asghar C., qui a un passé d’espionnage au profit des étrangers, cherchait à construire des centrifugeuses avec un contrat fictif sous le nom d’une fausse société », a annoncé le ministère des Renseignements.
« Cet individu cherchait à porter atteinte aux engagements internationaux de l’Iran, il a été arrêté et remis aux autorités judiciaires », a ajouté le ministère.
Selon le texte du ministère, les Etats-Unis ont mis en oeuvre des plans pour pouvoir « accuser l’Iran de ne pas respecter les conventions internationales et les accords passés (dans le dossier nucléaire) et dans ce cadre certains individus agissent pour faciliter ces accusations et donner des prétextes contre notre pays ».
L’Iran s’est engagé, conformément à un accord avec les trois grands pays européens (France, Grande-Bretagne, Allemagne), de cesser toutes ses activités liées à l’enrichissement, notamment la construction et l’assemblage de centrifugeuses.
L’Agence internationale de l’énergie atomique, agence onusienne veillant à la non-prolifération, a donné acte lundi à l’Iran de sa décision de suspendre l’enrichissement et s’est gardée d’en référer au Conseil de sécurité des Nations unies, comme les Etats-Unis le réclament depuis des mois et comme la menace en a pesé effectivement jusqu’au dernier moment sur l’Iran.
Le 18 novembre, un responsable de la justice a annoncé que quatre espions nucléaires étaient actuellement jugés par le tribunal révolutionnaire de Téhéran.
« Ces individus qui s’étaient infiltrés dans les centres nucléaires et avaient réussi à obtenir la confiance des responsables, espionnaient pour les pays étrangers », avait déclaré Ali Mobacheri, chef des tribunaux révolutionnaires, cité par le quotidien gouvernemental Iran.