AFP : 2 décembre – Un groupe d’opposants iraniens en exil a affirmé jeudi à Londres que Téhéran développait une nouvelle gamme de missiles de moyenne et longue portée capables d’atteindre l’Europe de l’ouest et l’ensemble du Proche-Orient.
Deux de ces armes, les missiles Ghadr et Shahab-4, devraient avoir une portée de 3.000 km qui leur permettrait par exemple de frapper Berlin, a précisé Ali Safavi, un porte-parole du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), lors d’une conférence de presse à Londres.
Le CNRI est la branche politique des Moudjahidine du peuple, un mouvement figurant depuis mai 2002 sur la liste des groupes terroristes de l’Union européenne.
Une version modernisée du missile de courte portée Zelzal pourrait pour sa part atteindre avec une grande précision des cibles situées à 300 km, a expliqué Ali Safavi.
Elle serait développée spécifiquement, selon des documents iraniens cités par le CNRI, en vue d’actions offensives contre des troupes au sol dans des pays étrangers, comme celles de la coalition dirigée par les Etats-Unis en Irak.
Les futurs missiles seraient susceptibles d’emporter des charges nucléaires, biologiques ou chimiques, a affirmé M. Safavi, qui a reconnu que « cela signifierait la fin de partie » pour le régime.
Le CNRI a enfin évoqué l’existence d’un site ultra-secret de stockage de missiles.
Les affirmations du CNRI figuraient déjà dans un article du New York Times mercredi, accompagnées d’un démenti de la mission iranienne aux Nations unies.
Des chercheurs nord-coréens et chinois apportent leur aide à l’Iran pour ces programmes militaires, a indiqué par ailleurs une source anonyme au sein du CNRI.
Pour appuyer ses dires, l’organisation a cité jeudi un document des forces aériennes des Gardiens de la révolution ayant fait l’objet d’une fuite ainsi que des sources secrètes au sein du régime de Téhéran.