Reuters, Washington, 12 septembre De David Lawder Le soutien des banques internationales à la pression financière américaine exercée sur lIran demeure incertain, mais les actions unilatérales du ministère des Finances américain pourraient perturber le financement de groupes islamiques militants par lIran, a déclaré mardi un haut responsable de ladministration Bush.
Les actions des Etats-Unis, telles que linitiative vendredi de bannir totalement une banque dEtat iranienne du système financier américain, vont « mettre en lumière ces mauvais acteurs », a déclaré Daniel Glaser, vice secrétaire adjoint au Trésor chargé du financement du terrorisme et des délits financiers, lors dune audience au Sénat.
Le ministère des Finances est engagé dans une campagne visant à persuader les banques internationales déviter de faire des affaires avec lIran en raison de son programme nucléaire et de son soutien au Hezbollah et à dautres groupes militants au Moyen-Orient.
« Nous commençons tout juste à exercer une pression directe sur les activités iraniennes illicites dans le système financier international », a déclaré Glaser à la Commission sénatoriale sur les activités bancaires. « Le jury nen est pas encore à un consensus international total à ce sujet, mais les premiers signes sont déjà positifs. »
Washington tente de se rallier le soutien des Nations Unies dans limposition de sanctions contre lIran après que ce dernier ait ignoré la date butoir du 31 août pour stopper ses activités denrichissement nucléaire.
Le supérieur hiérarchique de Glaser, le sous-secrétaire au Trésor Stuart Levey, est en réunion cette semaine avec les directeurs de banques européennes afin de discuter des méthodes pour limiter encore plus laccès de lIran au système financier international. Le secrétaire dEtat au Trésor, Henry Paulson, a lintention daborder ce problème à la réunion des ministres des Finances du Groupe des Sept samedi à Singapour.
Vendredi, le ministère américain des Finances a empêché la banque iranienne Saderat dopérer des transferts financiers indirects aux USA, reprochant à cette banque aux 3400 filiales dêtre lintermédiaire du gouvernement iranien pour transférer de largent au Hezbollah, au Hamas et au Djihad islamique palestinien.
Glaser a affirmé quune telle action allait avoir un « impact sur le marché » ayant pour objectif de persuader la communauté financière internationale de suivre lexemple de la banque suisse UBS ((UBSN.VX: Quote, Profile, Research) qui a rompu ses liens avec lIran. Crédit Suisse (CSGN.VX: Quote, Profile, Research) et HSBC (HSBA.L: Quote, Profile, Research) ont réduit leurs transactions commerciales avec lIran.
Toute initiative visant à « perturber les réseaux financiers (iraniens) » serait plus efficace avec laide multilatérale des alliés des Etats-Unis, selon Glaser. « Nous pensons que les initiatives que nous prenons peuvent avoir un impact, même si elles sont au départ appliquées unilatéralement », a-t-il ajouté.
En excluant les institutions iraniennes du système bancaire américain, le ministère des Finances pourrait effectivement exclure ces banques des transactions de change de dollars américains qui nécessitent lintervention dune banque américaine, a-t-il dit.