The Washington Times, 10 novembre Editorial Alors que le nouveau secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, se prépare pour ses audiences de confirmation, il devra également se consacrer à lune des menaces à la sécurité les plus sérieuses mais aussi les plus sous-estimées de lère post-11 septembre : le danger émergeant de larsenal de missiles balistiques de lIran de plus en plus menaçant en raison de laide considérable apportée par la Corée du Nord. Aujourdhui, lIran détient des missiles balistiques capables de frapper les bases militaires américaines dans le Golfe Persique et en Irak, où environ 150 000 soldats américains sont postés. Ces missiles peuvent atteindre des cibles en Israël, en Jordanie, en Arabie Saoudite et en Turquie et peuvent également toucher certaines parties de lAllemagne et de lItalie.
Alors quil devient évident, du moins pour le moment, que les Etats-Unis, les Européens et la communauté internationale en général veulent éviter une confrontation avec lIran, le régime islamiste, qui a pris confiance en lui, devient de plus en plus agressif et conflictuel. Depuis neuf jours, lIran mène des exercices militaires, comprenant des essais de lancement de missiles Shahab capables de frapper des bases américaines dans le Golfe. Dimanche, le commandant en chef des Gardiens de la Révolution dIran, le général Yahya Rahim Safavi, a déclaré que les Gardiens avaient formé des milliers de soldats pour des missions-suicides dans le cas où lIran était attaqué.
Il faut noter que les dirigeants américains ont qualifié ces manoeuvres de « tentatives dintimidation ». Mais la réalité sinistre est quen plus de travailler sur le développement darmes nucléaires, Téhéran poursuit à grands pas ses efforts pour tester et développer sa capacité datteindre des cibles au Moyen Orient et en Europe à laide de missiles balistiques. Il sagit en fait du Shahab-3, qui est la version iranienne du missile Nodong que la République islamique a importé de Corée du Nord. Le Shahab-3 est un missile balistique à portée moyenne dau moins 1300 kilomètres, soit suffisamment pour frapper Israël, lEgypte, lArabie Saoudite et certaines zones dAfrique du Nord, de lEurope de lEst et de la Russie. Dautres experts estiment que la portée actuelle du Shahab-3 est proche de 2000 kilomètres. Mais le Shahab-3 nest quune pièce du puzzle, car lIran travaille également sur des armes plus dangereuses.
Il y a plusieurs années, lIran, tentant dapaiser les Européens qui craignaient que les Iraniens les prennent pour cibles, a déclaré que le Shahab-3 était la toute dernière version de ce missile et quil nen fabriquerait pas dautres ayant une portée plus importante. Par la suite, les Iraniens ont annoncé lexistence dun Shahab-4, mais que celui-ci était similaire à un lanceur satellite et non à un missile balistique. Mais, selon Uzi Rubin, ancien responsable du programme de missile israélien Arrow, ce « lanceur de satellite » nest quune couverture pour dissimuler un missile balistique intercontinental. Ce que les Iraniens doivent faire, a-t-il dit dans une interview avec IranWatch, « cest des satellites en orbite et menacer lAmérique une fois pour toutes. Ce sera suffisant pour que les Etats-Unis comprennent quils peuvent être touchés par un ICBM ».
En janvier, le magazine allemand Bild a rapporté que lIran avait acheté 18 missiles BM-25 à la Corée du Nord. Le BM-25 est une réplique du SS-N-6, missile balistique à lancement sous-marin de fabrication soviétique, avec une portée de plus de 2900 kilomètres. Le BM-25, selon M. Rubin, « est un missile nucléaire Il nexiste aucune autre ogive pour celui-ci quune ogive nucléaire ». La menace missile de lIran est clairement en train de grandir.