AFP, Téhéran, 18 novembre – L’Iran a annoncé samedi qu’il fermerait son réacteur nucléaire de recherche à Téhéran quand celui, controversé, qu’il construit à Arak (centre) entrera en service, a rapporté l’agence Isna.
Le réacteur à eau légère de 5 MW, entré en service en 1967, « sera éteint quand le réacteur de 40 MW d’Arak sera opérationnel », a dit le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Gholam Reza Aghazadeh.
La construction du réacteur à eau lourde d’Arak, entamée en mai 2003, doit être achevée en 2009, selon l’Iran.
La durée de vie du réacteur à eau légère de Téhéran, fourni par les Etats-Unis, a expiré, a souligné M. Aghazadeh, qui a précisé qu’il ne serait pas remplacé « car il se trouve dans une zone résidentielle ».
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a demandé à l’Iran de suspendre les travaux de construction d’Arak, redoutant que ce réacteur ne serve à obtenir du plutonium pour fabriquer une bombe atomique.
Mais Téhéran n’en a pas moins demandé une assistance technique à l’AIEA pour achever sa construction.
« Que l’AIEA nous aide ou pas, le réacteur de recherche d’Arak sera opérationnel », a assuré M. Aghazadeh, en avertissant que « si cette coopération n’est pas acceptée par l’AIEA, elle y perdra plus que nous ».
La demande d’aide doit être considérée par le conseil des gouverneurs de l’agence les 23 et 24 novembre, selon une source diplomatique à Vienne.
Six grandes puissances –les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne– discutent actuellement d’un projet de résolution destiné au Conseil de sécurité des Nations Unies qui infligerait des sanctions à l’Iran à cause de son refus de suspendre son enrichissement d’uranium.