Reuters, Paris, 5 décembre – Les six puissances réunies à Paris sur le dossier nucléaire iranien ne sont pas parvenues mardi à s’entendre complètement sur un projet de texte concernant des sanctions des Nations unies contre Téhéran, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères.
« Nous avons accompli des progrès substantiels sur le champ des sanctions, en ciblant les activités sensibles en termes de prolifération », a indiqué le Quai d’Orsay dans son communiqué. « Il reste plusieurs questions en suspens sur lesquelles nous allons poursuivre la réflexion dans les jours prochains » à New York, précise le communique.
Le texte indique par ailleurs que les Six – les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu (Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne), plus l’Allemagne – sont « tous d’accord sur la nécessité d’adopter une résolution efficace ».
Les Six étaient réunis au niveau des directeurs politiques des ministères des Affaires étrangères pour envisager une résolution de l’Onu imposant des sanctions à Téhéran pour son refus de suspendre son programme nucléaire.
A quelques heures de l’ouverture de la réunion de Paris, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait jugé « irresponsable » d’envisager des mesures de fermeté contre la République islamique.
« Nous aboutirons au résultat inverse si nous faisons cela », avait-il prévenu à Bruxelles en marge d’une réunion de l’OSCE. L’Iran, qui nie avec véhémence et affirme son droit à maîtriser la filière nucléaire, est soupçonné par la communauté internationale de chercher à se doter de l’arme nucléaire sous couvert d’un programme énergétique civil.