USInfo, Washington, 24 janvier – Par Par Stephen Kaufman – Les informations selon lesquelles les Iraniens ont interdit à 38 inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) d’entrer sur leur territoire est un « autre exemple » de l’intention du gouvernement iranien de dicter sa volonté à la communauté internationale, et il risque de s’en trouver plus isolé, a déclaré, le 22 janvier, le porte-parole du département d’État, M. Sean McCormack.
Même si l’AIEA parvient à trouver une solution, « c’est un nouveau signe que l’Iran persiste dans son attitude de défi face à la communauté internationale. Il ne comprend pas » la gravité de la situation.
En décembre 2006, le Conseil de sécurité de l’ONU, agissant en vertu du chapitre VII de sa Charte, a imposé des sanctions contre l’Iran du fait de son refus de suspendre ses activités d’enrichissement et de retraitement de l’uranium.
« L’Iran a désormais beaucoup plus de difficulté qu’auparavant à accéder aux systèmes financiers internationaux pour faciliter le développement de son programme d’armement », a affirmé M. McCormack.
L’isolement de l’Iran n’est pas la solution préférée du gouvernement Bush, a-t-il ajouté. « Nous avons offert à ce régime une voie différente, mais il a choisi de ne pas l’emprunter. » M. McCormack faisait ainsi allusion à la série d’incitations et aux perspectives de pourparlers directs avec les États-Unis offertes à l’Iran durant l’été de 2006 en échange de la suspension de ses activités d’enrichissement et de retraitement de l’uranium.
Le secrétaire de presse de la Maison-Blanche, M. Tony Snow, a rappelé, le 22 janvier, que les États-Unis avaient indiqué à l’Iran qu’ils étaient prêts à « faire beaucoup pour améliorer la vie de votre peuple ». Cette offre demeure valable : « Si les Iraniens veulent une puissance nucléaire civile pacifique, nous serons heureux d’être en mesure de la leur fournir et, ce faisant, de leur procurer d’autres choses que désirent et méritent les Iraniens dans les domaines économique et culturel, entre autres. »
Le porte-parole du département d’État a déclaré que la communauté internationale n’allait pas faire comme si de rien n’était si l’Iran persistait dans son attitude de défi, et averti qu’un tel comportement engendrerait un plus grand isolement.
Étant donné la réaction de la communauté internationale aux actions iraniennes, les entreprises internationales doivent maintenant tenir compte de facteurs « très réels » lorsqu’elles envisagent des investissements en Iran, notamment au niveau de leur réputation, a affirmé M. McCormack.
« Le gouvernement iranien n’est pas de ceux qui peuvent fonctionner totalement isolés du reste du monde », parce qu’il dépend de ses exportations de pétrole, du système financier international et des réseaux de transports.
Il a ajouté que le comportement du gouvernement iranien était « un énorme obstacle » aux relations entre les États-Unis et le peuple iranien. « Nous ne tenons pas nécessairement à nous isoler du peuple iranien », a-t-il affirmé, ajoutant que les Iraniens semblaient aussi souhaiter plus de contacts avec les Américains. « Mais les Iraniens devraient comprendre que leur gouvernement a un effet négatif. »
(Les articles du « Washington File » sont diffusés par le Bureau des programmes d’information internationale du département d’Etat. Site Internet : http://usinfo.state.gov/francais/)