LEXPRESS.f, 5 février Deux cascades de 164 centrifugeuses ont été installées à l’usine iranienne de Natanz, ce qui ouvre la voie à la production d’uranium enrichi à l’échelle industrielle. Pendant ce temps, en France, Roland Dumas suscite la polémique en assurant que la possession d’une bombe nucléaire par l’Iran serait « un facteur d’équilibre »
Deux cascades de 164 centrifugeuses chacune ont été installées à l’usine iranienne de Natanz, ce qui ouvre la voie à la production d’uranium enrichi à l’échelle industrielle, apprend-on de sources diplomatiques européennes.
NOUVELLE ETAPE DANS LA CRISE ENTRE TEHERAN ET LES OCCIDENTAUX
Ces nouveaux équipements doivent être testés prochainement sans uranium, qui sera injecté dans un deuxième temps, si les tests sont concluants, a-t-on précisé, soulignant que les 328 centrifugeuses étaient les premières d’une série de 3000 dont l’installation est prévue pour les mois qui viennent.
« Les Iraniens semblent avoir l’intention d’installer six cascades, soit un millier de centrifugeuses environ, d’ici au printemps et le reste des 3000 aux alentours de juin », a-t-on ajouté.
Les préparatifs en vue de la mise en service du site souterrain de Natanz ont été achevés ces dernières semaines.
L’installation de nouvelles cascades de centrifugeuses marquera une nouvelle étape dans la crise qui oppose Téhéran aux puissances occidentales, après l’adoption en décembre au Conseil de sécurité de l’ONU de sanctions condamnant la poursuite des activités d’enrichissement.
DUMAS MET LES PIEDS DANS LE PLAT
Par ailleurs, après la vive polémique suscitée par les propos de Jacques Chirac la semaine dernière, qui avait ouvertement envisagé la possibilité que l’Iran devienne une puissance nucléaire, Roland Dumas a mis les pieds dans le plat.
L’ancien ministre socialiste des Affaires étrangères a assuré lundi au micro de France Inter que, si l’Iran possédait la bombe atomique, « ce serait un élément d’équilibre dans la région », poursuivant toutefois: « Mais cela suppose un accord, des contrôles, un climat autre que celui qui existe actuellement, qui est un climat de menaces ».
Une position aux antipodes de celles de Ségolène Royal, qui s’est prononcée pour une interdiction du nucléaire iranien, non seulement militaire, mais aussi civil.