AFP, Washington, 20 février – La Maison Blanche a tourné en dérision mardi des propos du président iranien Mahmoud Ahmadinejad tout en adoptant une attitude d’attente avant l’expiration d’un délai imposé à la République islamique pour suspendre des activités nucléaires ultra-sensibles.
« Vous croyez vraiment que c’est une offre sérieuse ? », a demandé le porte-parole de la Maison Blanche, Tony Snow, à la presse qui l’interrogeait sur sa réaction à des déclarations faites le même jour par M. Ahmadinejad.
L’Iran pourrait accepter de discuter d’une suspension de ses activités d’enrichissement d’uranium si les pays occidentaux acceptaient simultanément de suspendre les leurs, a dit M. Ahmadinejad dans un discours à Gilan (nord de l’Iran).
M. Snow a refusé de se prononcer à ce stade sur la nécessité de renforcer les sanctions internationales contre l’Iran et a dit attendre de voir le rapport du directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Mohamed Elbaradei devait selon toute vraisemblance écrire que l’Iran ne s’était pas conformé à la résolution du 23 décembre du Conseil de sécurité de l’ONU.
La résolution 1737 interdisait la fourniture à l’Iran de technologies et de matériels à usage nucléaire et gelait les biens de personnalités et de compagnies liées au programme nucléaire iranien. Elle donnait 60 jours à l’Iran pour suspendre ses activités d’enrichissement. La communauté internationale craint que celles-ci ne soient détournées de leur finalité civile officielle pour fabriquer l’arme nucléaire.
« Nous allons commencer par regarder ce que l’AIEA a à dire. L’échéance, c’est demain », a dit M. Snow interrogé sur de nouvelle sanctions.
Il a rappelé que la communauté internationale n’était pas opposée à ce que l’Iran ait un programme nucléaire civil et offrait même d’y coopérer. Mais « il y a une série de critères qu’ils sont censés satisfaire d’ici à demain », a-t-il dit.