AFP, Moscou, 20 janvier – La question du programme nucléaire iranien réunit « sur la même longueur d’onde » Européens et Russes, a-t-on appris jeudi de source française à Moscou, à la veille d’une réunion des ministres des Affaires étrangères et de la Défense des deux pays.
« Les Américains savent et nous le leur disons, que les Russes sont sur la même longueur d’onde que nous », a déclaré une source proche de la délégation française, évoquant les efforts de Paris, Londres et Berlin.
Washington soupçonne Téhéran de vouloir se doter de l’arme nucléaire, tandis que Moscou, qui construit en Iran une centrale nucléaire à Bouchehr (sud), souhaite poursuivre cette coopération censée être strictement limitée au domaine civil.
Les Européens poussent l’Iran à accepter une suspension à long terme de ses activités relatives au carburant nucléaire, y compris l’enrichissement de l’uranium, pour alléger la pression internationale, notamment américaine.
« Nous tenons les Russes informés des négociations (avec l’Iran) depuis le début », a déclaré la même source, tout en reconnaissant que Téhéran cherchait à « renforcer son statut de puissance régionale avec l’arme nucléaire » et que les Européens cherchaient à persuader les Iraniens qu’on pouvait « y arriver plutôt par le développement économique ».
« Les Américains sont très sceptiques » sur une solution négociée. « Nous pensons qu’il n’y a pas d’alternative » à la négociation, a conclu le même responsable.
Le chef de la diplomatie française Michel Barnier a tenu avec son homologue russe Sergueï Lavrov une réunion préparatoire jeudi soir à Nakhabino, une localité des environs de Moscou, tandis que le ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, rencontrait à Saint-Pétersbourg son homologue Sergueï Ivanov.
Le nucléaire iranien au centre des pourparlers franco-russes
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