The Associated Press, 12 décembre – « Le danger d’une guerre existe » dans le dossier du nucléaire iranien si « les Israéliens considèrent que leur sécurité est vraiment menacée », estime Nicolas Sarkozy dans un entretien publié mercredi par le « Nouvel Observateur ». Mais si Téhéran accepte les contrôles, le président français se dit « prêt à venir à Téhéran et examiner une collaboration sur le nucléaire civil ».
« Je n’ai jamais été pour la guerre », assure-t-il, « le problème pour nous, ce n’est pas tant le risque que les Américains se lancent dans une intervention militaire mais que les Israéliens considèrent que leur sécurité est vraiment menacée ». « Le danger d’une guerre existe. »
« Tout le monde est d’accord pour dire que ce que font les Iraniens n’a pas d’explication civile. Le seul débat, c’est de savoir s’ils parviendront dans un an ou dans cinq ans à une capacité militaire », affirme le chef de l’Etat.
Toutefois, ajoute M. Sarkozy, « si l’Iran laisse l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique, ONU) faire ses contrôles, je serais prêt à venir à Téhéran et examiner une collaboration sur le nucléaire civil ». « J’ai la confiance des Israéliens et des Américains sur cette question. Les Américains ne sont pas, là, des va-t-en-guerre », dit il, « et on ne doit pas refuser le nucléaire civil aux pays qui respectent les règles ». « La position de la France tient en deux mots: fermeté et dialogue », répète-t-il. AP