AFP, Ryad, 15 janvier – Le président George W. Bush a pris ses distances mardi avec ce qu’il a appelé un rapport « indépendant » des agences de renseignement américaines (NIE, National Intelligence Estimates) sur la menace nucléaire iranienne.
« J’ai dit clairement que toutes les options sont sur la table, mais j’aimerais résoudre cela diplomatiquement et je pense que nous le pouvons », a dit M. Bush au deuxième jour de sa visite en Arabie Saoudite, à l’issue d’entretiens avec le roi Abdallah.
Le président américain a indiqué à son hôte qu’il continuait à considérer l’Iran comme un « danger », malgré un rapport des renseignements américains rendu public le mois dernier, selon lequel l’Iran a arrêté son programme nucléaire militaire en 2003.
« J’ai défendu nos services de renseignements mais j’ai souligné qu’ils relevaient d’une agence indépendante et qu’ils parvenaient à des conclusions différentes de ce que je peux souhaiter ou non », a poursuivi le président.
M. Bush a ajouté qu’il avait également dit au roi Abdallah que les Iraniens « représentaient une menace, constituent une menace et continueront à être une menace si nous ne travaillons pas ensemble pour mettre un terme à leur enrichissement » d’uranium.
Le magazine Newsweek indique pour sa part cette semaine, citant un haut responsable s’exprimant sous couvert d’anonymat, que M. Bush avait pratiquement rejeté les conclusions du rapport dans ses conversations avec le premier ministre israélien Ehud Olmert.
« Il a dit aux Israéliens qu’il ne peut pas contrôler ce que disent les services de renseignement, mais que leurs conclusions ne reflètent pas son propre point de vue » sur le programme nucléaire iranien, a indiqué ce responsable à l’hebdomadaire.
La porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino, interrogée à ce sujet, n’a pas répondu directement, indiquant au contraire que le président américain « garde toute sa confiance aux services de renseignements ».