Le journal accuse M. Heinonen de se rendre en Iran pour "jouer le deuxième acte de la pièce de thétre ridicule", qu'il aurait entamé lors de la dernière réunion du Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
M. Heinonen avait présenté à cette occasion, à la fin février, des "prétendues études", fournies par des pays tiers et aussi obtenues par l'Agence, se rapportant à la militarisation de l'atome.
Téhéran a qualifié ces documents d'"allégations sans fondement", et s'est refusé à en discuter la teneur.
Pour le directeur et éditorialiste de Kayhan, Hossein Shariatmadari, la présentation de M. Heinonen était "le premier acte (…) d'une pièce écrite par Israël et réalisée par les Etats-Unis".
M. Shariatmadari a été nommé directeur de Kayhan par le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, et ses vues sont censées refléter celles des conservateurs.
Il juge par ailleurs "surprenant" que les autorités aient accepté la visite de M. Heinonen, qui devrait, selon lui, "présenter ses excuses" pour sa présentation de fin février.
Pour lui, les autorités devraient exiger "une autre personne que M. Heinonen" pour poursuivre les discussions avec l'AIEA sur le programme nucléaire iranien.
Les "prétendues études" dont doit parler M. Heinonen avec Téhéran portent selon l'AIEA sur la confection d'ogives, la possible conversion du missile Shahab-3 en missile nucléaire ou encore des installations pour des essais nucléaires souterrains.
M. Heinonen est arrivé à Téhéran dimanche soir, et doit s'entretenir lundi après-midi avec Javad Vaïdi, membre du Conseil suprême de la sécurité nationale.